Cinéma : des propos élogieux pour le film "Grave erreur" à sa projection

Pendant une heure et demi," Grave Erreur" a tenu en haleine le public brazzavillois toute oreille, tous yeux devant le suspens que procurait chaque séquence du film.

Après onze mois de production, tout le monde reconnait que le résultat est plus que flatteur. Ce drame, écrit et joué sur une idée originale de Richi Michael Mbebelé, le scénariste et réalisateur, nous a révélé une fois de plus que la jeune classe des cinéastes congolais, en dépit des moyens de production peu évidents, est capable d’accomplir des prouesses tout comme les acteurs Michael Thamsy, Georges Mboussi, Amanda, Baye, Molière Bounda, avec une expérience cinématographique brève mais compensée par leur talent à l’état pur. Un film qui, avec une promotion parfaite peut défendre valablement les couleurs du 7e art congolais.

Hervé est un homme généreux et ouvert, qui vit depuis trois ans avec Samantha, sa femme. Edouard est leur domestique, la soixantaine révolue, a du mal à joindre les deux bouts du mois et assurer la scolarité de ses enfants à cause des revenus mensuels plus que miséreux. Après les conseils de ses proches et surtout des propositions alléchantes de Fred, un ami à Hervé, à changer sa vie de misère, il décide alors de quitter Hervé qui, peu de temps, était pourtant entrain de lui construire une maison pour l’épargner du calvaire existentiel. Seulement le prétendu « sauveur » est parti travailler ailleurs et toutes les illusions d’Edouard s’envolent en fumée. Comme si le ciel leur tombait sur la tête, Edouard et ses enfants sont restés inconsolables…

Produit par Afro-Ciné Entertainment," Grave Erreur" vient de confirmer que la génération de nouveaux cinéastes congolais a, non seulement, de la place, mais surtout du talent. Prise de vues impeccables, temps de parlotes rationnellement utilisé, suspens présent, ce film au synopsis, à la fois captivant et émouvant, nous fait la kaléidoscopie de la vie sociale où le manque de patience est souvent source de nos mésaventures, tout comme les conseils peu rassurants de notre entourage sans oublier la course effrénée aux sirènes de bonheur qui, souvent se transforment en prophètes de malheur.

À la fin de la projection, chaque acteur a partagé avec le public les moments passés lors du tournage avec le réalisateur Richi Mbebelé qui, pour une deuxième production cinématographique après "Subtile manipulation" a frappé un grand coup de promotion pour le renouveau du cinéma congolais.

En guise de soutien au film appelé à être projeté de par le monde, le public n’a pas manqué à verser sa modique contribution dans la corbeille.