Conférence des ambassadeurs : François Hollande rappelle les enjeux de la COP21

Mercredi 26 Août 2015 - 11:45

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Dans son discours devant des ambassadeurs français, le 25 août, le président français, François Hollande a  principalement évoqué la Conférence sur le climat que Paris s’apprête à accueillir - un événement majeur, qui va mobiliser tous les acteurs publics et privés, ainsi que la société civile -, la lutte contre le terrorisme et l’afflux de réfugiés en Europe 

-         Sur la conférence de Paris sur le climat

Pour le président français, « nous avons le devoir de réussir parce que c’est un enjeu mondial, parce que c’est la France qui est le pays hôte de ce grand rendez-vous. Une fois encore notre diplomatie […]. Une fois encore notre pays par sa place, par son rôle, par son influence, est chargé de prendre part à une négociation décisive pour l’avenir de la planète ».

François Hollande  a rappelé les inquiétudes des  pays en développement ou émergents des effets de la lutte contre le changement climatique par rapport à leur propre croissance. « Nous devons donc les rassurer et leur apporter tout de suite des solutions technologiques, notamment pour l’énergie », a-t-il dit.

-         Sur  la lutte contre le terrorisme

François Hollande a rappelé que le terrorisme n’a jamais atteint « ce niveau de barbarie, ni cette gravité depuis des décennies », avant de revenir sur le dernier acte terroriste déjoué en France, et sa détermination à « affronter les combattants étrangers et repérer, identifier, suivre les individus liés à la mouvance fondamentaliste ».

« Daech est le plus grand danger », a martelé François Hollande soulignant les ressources importantes de l’organisation, liées à des trafics de toutes sortes, à des ramifications sur l’ensemble du globe, enrôlant, endoctrinant, encadrant pour tuer à une plus grande échelle,  et  voulant « effacer toutes les traces de l’humanité, terroriser par les images, par les actes de terreur et d’horreur, montrer qu’il n’y a aucune limite à la barbarie ». Il a confié au président du Louvre, Jean-Luc Martinez, une mission sur la protection des biens culturels dans les conflits armés.

Parlant de l’Afrique et du terrorisme, François Hollande est revenu sur les exactions du groupe islamiste Boko Haram, et a renouvelé la solidarité au Nigéria, au Cameroun, au Tchad et au Niger. Il a annoncé, qu’il va proposer aux pays impliqués dans cette lutte une réunion à Paris pour envisager des actions communes.

« Dans quelques jours, je recevrai le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari et je lui confirmerai que la France est prête à réunir tous les acteurs de la lutte contre Boko Haram », a-t-il déclaré. L’objectif étant de réunir « les services, d’échanger les informations mais également de pouvoir agir communément dans la région ».

« Nous leur devons une solidarité sans faille, parce que ce sont des pays amis, et parce qu'il en va aussi de l'équilibre de toute l'Afrique de l'ouest », a ajouté François Hollande. Paris avait déjà organisé en mai 2014,  un sommet contre le groupe islamiste Boko Haram en présence de plusieurs chefs d’État africains, à l’issue duquel, un plan d’action régional pour lutter contre le groupe armé avait été adopté. La France compte également poursuivre l’opération Barkhane au Mali, pour « faire reculer le terrorisme ».

Il a appelé les Africains à constituer une force d’intervention « aussi rapide que possible » dont la France est prête à « appuyer, soutenir, former et avec les pays européens, pour une part aussi à la financer ».

-         Sur les réfugiés

« Nous devons enfin avoir un système unifié d’asile avec des délais raccourcis, une harmonisation des règles, des prestations, et nous devons aussi, entre Européens, établir une liste commune des pays sûrs », a indiqué François Hollande ,  qui a appelé à la mutualisation des moyens pour lutter contre les filières de passeurs,  et à la mise en place des gardes-frontières européens avec l’Agence Frontex.

La solution passe aussi selon François Hollande, par une politique active de développement, ce qui sera à l’ordre du jour d’un Sommet entre l’Europe et l’Afrique, qui se tiendra en novembre à Malte. Ce sommet verra la création des fonds pour le Sahel, d’un milliard d’euros, afin d’appuyer les économies des régions touchées par les migrations et de permettre à la jeunesse de ces régions de rester sur place.

« Cette question des migrations peut opposer le Nord et le Sud, au-delà des tensions que cette question peut générer en Europe, dans chacun de nos pays, au risque de nous déséquilibrer gravement », a noté François Hollande, qui a appelé à un développement commun, à la formation des personnels, à la mise aux normes énergétiques de l’Afrique, à la croissance, à la sécurité, tout en soulignant des «  liens solides et amicaux avec l’Afrique ».

Noël Ndong

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