Conférence: un débat sur l’ouvrage « Russie-Occident, une guerre de mille ans- La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne »

L'ouvrage « Russie-Occident, une guerre de mille ans- La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne », paru en 2015 et traduit en six langues, est articulé autour des aspects historiques et culturels de la russophobie. Il traitait déjà à l’époque l’actualité de l’heure. Sept ans se sont écoulés depuis sa parution, sept longues années pendant lesquelles la russophobie occidentale, loin de s’apaiser, a redoublé d’intensité. Il serait fastidieux d’en rappeler tous les détails tant ils sont nombreux à en croire l’auteur. Seulement, l’on peut retenir que chaque année en moyenne, une nouvelle affaire est montée en épingle par les dirigeants et les médias occidentaux dans le but de discréditer la Russie auprès des opinions publiques et d’entretenir un climat d’animosité.

Guy Mettan pense qu’il subit actuellement des pressions pour ses opinions, se disant indigné du fait que l’occident, qui semble-t-il prône la démocratie et la liberté d’expression, se verse subitement et de façon désagréable dans la désinformation et la privation de certaines libertés. Se fondant sur sa propre expérience, Guy Mettan demande aux futurs journalistes et autres étudiants de croire en eux-mêmes surtout dans ce contexte où l’information n’est plus diversifiée et que les règles déontologiques sont bafouées.

Selon l’auteur, ce qui choque le plus dans l’attitude des médias occidentaux, c’est le manque de questionnement qui est pourtant à la base de leur métier. C’est dans ce même contexte, pense-t-il, que la culture aujourd’hui est de plus en plus politisée. Plusieurs personnes déjà, selon lui, subissent dans un silence totalement dangereux les effets dévastateurs de ce phénomène sinon de cette russophobie.

Avant de clore son intervention, il a rappelé à l’assistance que si son livre se révèle parfois critique envers les médias, il ne fait pas non plus un procès de journalisme. De nombreux journalistes, a-t-il dit, ont le souci de bien faire dans toutes les rédactions du monde. Mais ils sont saisis par le sentiment de leur propre fragilité, de leur vulnérabilité face à des éditeurs qui ne les défendent plus contre les pressions des lobbies, du monde économique et des dirigeants politiques. La troisième parution de « Russie-Occident, une guerre de mille ans- La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne »  est prévue pour le mois de mai prochain et sera disponible dans la bibliothèque de la Maison Russe au Congo.