Coopération Congo-USA : un concert de jazz pour redynamiser le jumelage entre Pointe-Noire et la Nouvelle Orléans

Mardi 14 Juillet 2015 - 17:15

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Dans le cadre du jumelage entre les deux villes portuaires congolaise et américaine, l'ambassade des USA au Congo en parténariat avec la mairie de Pointe-Noire ont organisé un concert de jazz le 11 juillet à la plage de la Côte sauvage. La soirée a été marquée par la présence de l’ambassadeur des Etats- Unis au Congo, Stéphanie Sullivan, le Consul de France, Jean Luc Delvert, le maire de Pointe-Noire, Roland Bouiti Viaudo et d’autres invités de marque.

Animé par les artistes américains, Shamaar Allen and the Underdawgs et congolais à travers les groupes, Ebina-Mpou du président Appelé Célestin, les Tchikoumbi et d’autres jeunes artistes congolais qui ont bénéficié d’un recyclage avec le groupe américain depuis leur arrivée dans la ville océane, ce concert a été pris d’assaut par les amoureux de la côte qui profitaient de la basse-marrée.

L’histoire du jumelage entre Pointe-Noire et la Nouvelle Orléans n’est pas une coïncidence, a indiqué l’ambassadeur. « Des milliers d’esclaves embarqués de Loango pour les Amériques avaient pour destination la Nouvelle Orléans. Ainsi, la culture et la musique africaine ont largement influencé cette ville américaine qui est considérée comme le berceau du jazz. La preuve se trouve dans les danses, les instruments de musique uniques de la Nouvelle Orléans », a-telle dit.

D’après Stéphanie Sullivan, dans cette  ville historique, il y a un espace baptisé Congo square. « C’est un endroit sacré où, les esclaves se retrouvaient chaque dimanche pour s’exprimer sans contrainte pour préserver l’histoire et leur culture pour les générations futures. De nos jours, les héritiers rendent hommage à cet espace avec des expositions qui gardent l’esprit des ancêtres vivants dans cette ville historique et unique et ce soir, la Côte sauvage est comme "Congo square". Ce concert peut aussi être défini comme la rencontre des deux peuples qui ont les mêmes racines », a-t-elle ajouté et de poursuivre : « Aux Etats-Unis la musique était au cœur de l’émancipation des esclaves et de la réussite des mouvements de droit civique. La musique donne l’opportunité aux gens de s’exprimer librement au non de la justice pour tous. Grâce à cette valeur, nous pourrons nous retrouver ici pour célébrer notre progrès», a martelé Stéphanie Sullivan qui a par ailleurs souligné que l’acte qu’ils posent aujourd’hui contribue à l’héritage qu’ils lèguent aux générations futures.  Par ailleurs, elle a noté que, la célébration cette année du 239e anniversaire de l'indépendance des USA a été placée sous le thème "Nouvelle Orléans".

En effet, pour renforcer ce lien historique, les autorités des deux villes avaient signé en février 1990 un accord de jumelage dans l’objectif  d’entretenir les rapports dans les domaines socioculturel, environnemental, et  sanitaire. Quelques années après,  le silence était installé entre les deux parties. Il ya tois mois les deux parties ont décidé de reconsidérer ces rapports: «  Il y a trois mois, nous rentrions d’un voyage de Nouvelle Orléans à l’occasion de la réunion des maires francophones où , avec l'homologue de la Nouvelle Orléans on avait décidé de rechauffer ce lien et aujourd’hui nous avons le plaisir de sceller davantage ce jumelage par la prestation de l’orchestre de mon ami Shamaar Allen. Cette date marque la relance des activités entres les deux villes »,  a dit le maire, remerciant l'ambassadeur qui a donné aux ponténégrins l'opportunité de vivre les sonorités d’Amérique.

Soulignons que durant son séjour congolais, le groupe Shamaar Allen and the Underdawgs a travaillé avec les artistes congolais du jazz et a animé des conférences avec les étudiants de quelques établissements d’enseignement supérieur de la place sur les conditions d’obtention des bourses d’études aux USA.  Ces activités devraient renforcer les liens d’amitié entre les deux peuples, ont souhaité les deux parties qui entendent multiplier des initiatives entre les deux villes.

De leur côté, les ponténégrins ont exprimé leur satisfaction à l'issue de ce concert de jazz gratuit. « C’est une bonne opportunité pour les citoyens de Pointe-Noire d’expérimenter la musique d’ailleurs notamment des USA avec qui les peuples africains ont une très grande histoire . C’est l’occasion de partager ce trait d'union qui nous lie et nous espérons que les organisateurs de ce concert le remette en exergue les années à venir pour que cela devienne une tradition de partage entre peuple mais aussi de l’autre côté de l’océan », a indiqué Leonel Kouemo.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Shamaar Allen and the Underdawgs accampagnés des artistes congolais "DR" Shamaar Allen sur scène "DR" au premier plan, Stephanie Soulivan entouré de Roland Bouiti Viaudo et Jean Luc Dervert "DR"

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