Côte d'Ivoire : dix ans de prison ferme requis contre Simone Gbagbo

Mercredi 4 Mars 2015 - 14:55

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Les avocats de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, vont tenter d’obtenir la libération de leur cliente lors des plaidoiries qui ont commencé ce mercredi 4 mars, devant la justice.

L'avocat de l’État ivoirien, Simon Yabo Odi a accusé l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, détenue à La Haye par la Cour pénale internationale(CPI), de «troubles à l'ordre public», constitution de bandes armées et participation à un mouvement insurrectionnel ».

«Ses hommes ont permis l'érection de barrages et participé à un mouvement insurrectionnel», a argumenté l’Accusation. Pourtant au départ, le Parquet avait accusé Simone Gbagbo d'«atteinte à la sûreté de l'État», une accusation plus grave que celle finalement retenue. Ce chef d’accusation n’a été maintenu que contre deux barons du régime Gbagbo, dont le général Dogbo Blé, ancien chef de la garde républicaine.

Le procureur a aussi réclamé cinq ans d'emprisonnement ferme pour Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président Gbagbo, coupable selon ce magistrat, d'«atteintes à l'ordre public» et «participation à un mouvement insurrectionnel». Seules les charges de «troubles à l'ordre public» ont été retenues contre Pascal Affi N'Guessan, le président en exercice du parti de l’ancien président Gbagbo. Si les juges de la cour suivent le réquisitoire du parquet, ce dernier pourrait recouvrir la liberté, ayant épuisé la peine lors de sa détention provisoire.

Les avocats de la défense continuent de rejeter toutes ces accusations. «On a essayé de distribuer les peines. Il y en a qui sont dans les mêmes cas, mais qui ont eu 24 mois ou 12 mois», a dénoncé Me Mathurin Dirabou, un des avocats des pro-Gbagbo.

Notons par ailleurs que l'avocat de l'État ivoirien, constitué partie civile dans ce procès, a demandé plus de 2000 milliards de franc de dommages et intérêts aux accusés pour « tous les préjudices subis par l'État de Côte d’Ivoire».

 

 

Fiacre Kombo