Coupe africaine de la Confédération : l’AC Léopards de Dolisie sous une énorme pression

Malgré cette troisième défaite à domicile en compétitions africaines après celles de Sfax en 2012 et Al Ahly en 2013, l’espoir de qualification des Léopards de Dolisie n’est pas encore perdu si l’on tient compte du nombre de points. Les Fauves du Niari conservent toujours leur deuxième place avec cinq points à un point de mieux que l’AS Réal de Bamako et trois de plus que l’Asec Mimosas. Cette contre-performance met par ailleurs, le club dolisien sous une énorme pression face à ses deux poursuivants immédiats notamment l’AS Réal de Bamako et l’Asec Mimosas. Toutes les trois équipes conservent encore leurs chances de qualification.

Une partie des chances perdue

Ce qui est sûr le dernier billet des demi-finales ne sera attribué qu’à l’issue de la dernière journée. Au programme de la dernière journée, le 24 août, les Léopards reçoivent Asec Mimosas et l’AS Réal de Bamako accordera son hospitalité à Coton sport, le leader du groupe avec dix points et déjà assuré d’une probable qualification. Les Léopards dépendent désormais des calculs. Pour mieux garder l’équilibre, les Fauves du Niari sont dans l’obligation de remporter leurs deux dernières rencontres pour ne pas dépendre des résultats de l’AS Réal de Bamako, leur concurrent direct. Le club dolisien aura alors onze points et risquera plus gros car rien ne pourra lui arriver. Cela revient à dire que même à Garoua le 10 août, le match nul pourrait ne pas être le bon résultat encore moins la défaite. Car si les Léopards se contentent d’un match nul et le Réal l’emporte à Abidjan, les Maliens voleront la deuxième place aux Congolais d’une longueur. Ils seront dans une position de force avant leur dernier  match à domicile contre le Coton sport. Le match nul du Réal à Abidjan pourrait tourner à son avantage mais à condition que les Léopards ne courbent pas l’échine à Garoua face à Coton sport qui n’est pas une foudre de guerre non plus. Car en deux sorties hors de leur terrain, les Léopards ont glané quatre points contre un seul également en deux sorties à domicile.

Dans ces conditions, les Fauves du Niari garderont toujours leur avance sur cette équipe et la victoire contre Asec Mimosas leur ouvrira grandement les portes de qualification. Battue à Garoua 1-2, Asec Mimosas trouvera elle aussi le moyen de rebondir face à l’AS Réal de Bamako. Une victoire d’Asec Mimosas face à cette équipe, pourrait entretenir le suspens jusqu’au dernier match contre les Léopards si les Congolais ne s’imposent pas à Garoua. Le vainqueur de ce match sera alors qualifié pour la suite de la compétition.

Les Léopards n’ont pas eu la réussite qu’il fallait

Cela peut s’expliquer. Les Léopards traversent actuellement une période très difficile au cours de laquelle les attaquants manquent d’efficacité devant les poteaux, gâchant ainsi les buts tout fait. Sinon comment comprendre qu’en trois matchs dont deux en coupe d’Afrique, l’équipe a frappé plusieurs fois contre les poteaux ? Ce qui peut arriver à de grandes équipes d’ailleurs. Mais les actions manquées contre le Réal de Bamako sont celles qui ont le plus choqué. Les Léopards encaissent un but à la 32^e minute sur une frappe croisée d’Aly Silla. Ils font preuve d’une bonne réaction en égalisant à la 40^e par l’entremise de Césair Gandzé. La deuxième mi-temps allait se dérouler comme la première. Les Maliens reprennent l’avantage à la 59^e par le biais de Souleymane Diarra, lequel profite de la position très avancée du gardien pour placer le ballon hors de sa portée. Mais à défaut d’être efficaces, les Fauves du Niari ont vu la plupart de leur action buter soit sur le poteau soit sur la barre transversale. Césair Gandzé a vu sa puissante frappe terminer sa course à la 65^e minute sur la barre transversale. Plus loin dans le temps additionnel, Boris Moubhio, à la conclusion d’un centre, plaçait lui aussi sa tête sur le poteau. Autant d’actions qui prouvent que les Léopards sont dans une période difficile.

La volonté de rebondir

« Ce soir nous sommes déçus. C’est difficile dans la mesure où nous avions préparé ce match avec beaucoup de sérénité car on savait déjà que les trois points étaient impératifs pour consolider à 95% nos chances de qualification pour des demi-finales. Cela fait partie des jours ‘’sans’’ certes. Ce qui est vrai notre équipe a démontré par le passé qu’elle était capable de faire un résultat positif à l’extérieur. Il nous reste deux matchs. Il faut rebondir au temps opportun. C’est dans ce sens qu’on reconnait les grandes équipes. Nous devons nous mettre au travail, galvaniser le trouble afin que nous puissions nous qualifier », a reconnu Cyril Donga, l’entraîneur adjoint des Léopards.

« C’est d’abord un moment difficile et douloureux parce que nous avons foi en notre victoire. Cela n’était pas toujours le cas, le football est quelquefois cruel. C’est aussi un moment de méditation tout à fait positif et constructif. Car tant que je suis à cette fonction et assumant cette charge tout à fait exaltante, je donnerai le meilleur de moi-même. Et il est de mon devoir d’entraîner avec moi toute la machine ou la locomotive. Il faut aller en combattant affronter ce défi », a souligné Rémy Ayayos Ikounga, le président de l’AC Léopards.