Covid-19 : l’UE appelle à combler le fossé en matière de vaccinationSamedi 3 Juillet 2021 - 12:18 En vue de combler le fossé mondial qui se creuse en matière de vaccination, notamment en Afrique où seuls 2,1% des personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, plaide pour une approche multilatérale. « Il nous faut agir, dès lors, au niveau multilatéral et à l'échelle planétaire pour accroître la production de vaccins et accélérer leur déploiement partout dans le monde. C'est la voie choisie par l'UE depuis le début de la pandémie. C'est désormais également celle retenue par les dirigeants du G20 lors du sommet mondial sur la santé qui s'est tenu à Rome le 21 mai dernier », a-t-il indiqué. Face à la progression de la pandémie qui continue de tuer des milliers de personnes chaque jour et devant le faible rythme de vaccination, seul moyen de mettre fin à la pandémie, le vice-président estime que la vaccination constitue à l’heure actuelle un préalable à la levée des restrictions qui entravent les économies et les libertés. « Ces restrictions pénalisent le monde entier, mais elles pèsent encore plus lourdement sur les pays en développement. Les pays avancés peuvent en effet s'appuyer davantage sur des mécanismes sociaux et des leviers de politique économique afin de limiter l'impact de la pandémie sur leurs citoyens », pense-t-il. Selon Josep Borrell, tant que le fossé mondial en matière de vaccination n'est pas comblé, il risque d'inverser la tendance à la baisse de la pauvreté et des inégalités planétaires observée ces dernières décennies. Une telle dynamique négative freinerait l'activité économique et accroîtrait les tensions géopolitiques. Il a, par ailleurs, souligné que le coût de l'inaction serait beaucoup plus élevé pour les économies avancées que ce que nous devrions dépenser collectivement pour aider à vacciner le monde entier. Pour cette raison, l’UE accueille favorablement le plan de 50 milliards de dollars proposé par le Fonds monétaire international dans le but de pouvoir vacciner 40 % de la population mondiale en 2021 et 60 % d'ici mi-2022. En vue d’atteindre cet objectif, une action multilatérale étroitement coordonnée est nécessaire. Contrairement à d'autres, l'UE rejette d’un côté la "diplomatie des vaccins", qui lie la fourniture de vaccins à des objectifs politiques, et de l’autre le "nationalisme vaccinal", qui consiste à réserver les vaccins pour son seul pays. Pour l’UE, si le fossé mondial en matière de vaccination n'est pas comblé, il risque d'inverser la tendance à la baisse de la pauvreté et des inégalités planétaires observée ces dernières décennies. Une telle dynamique négative freinerait l'activité économique et accroîtrait les tensions géopolitiques. Favorablement au plan de 50 milliards de dollars proposé par le Fonds monétaire international dans le but de pouvoir vacciner 40 % de la population mondiale en 2021 et 60 % d'ici mi-2022, l'UE en tant qu’un des principaux producteurs de vaccins contre la Covid-19 a déjà exporté 240 millions de doses vers 90 pays, ce qui correspond approximativement au nombre de doses utilisées en son sein. « Pour atteindre cet objectif, une action multilatérale étroitement coordonnée est nécessaire. Nous devons résister à la double menace que représentent d’un côté la ‘’diplomatie des vaccins’’, qui lie la fourniture de vaccins à des objectifs politiques, et de l’autre le "nationalisme vaccinal", qui consiste à réserver les vaccins pour son seul pays », a souligné Josep Borrell. En effet, dans le cadre de son initiative « l’Equipe Europe », l’UE, avec ses États membres et ses institutions financières entend faire don d'au moins 100 millions de doses supplémentaires aux pays à revenu faible et intermédiaire avant la fin de 2021.
Guy-Gervais Kitina Légendes et crédits photo :Le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell / DR Notification:Non |