Du 5 au 14 mai, la galerie Tiwani Contemporary expose un nouvel ensemble des œuvres du plasticien Erythréen Dawit L. Petros, soulignant les liens inexplorés entre (colonisation, migrations et modernisme, à l’occasion de la foire "Freize New York". A travers l’exposition "Spazio Disponible (espace disponible)", une référence au regard colonial qui considérait les terres d'Afrique comme un espace "disponible" à occuper et à exploiter. Petros explore les lacunes historiques de la mémoire européenne, en particulier celle de l’Italie moderne. Il part d’archives collectées attestant la présence italienne en Éthiopie et en Érythrée et réfléchit sur les effets persistants de la mémoire coloniale.
Au musée national des beaux-arts d’Alger se tient jusqu’au 28 mai une exposition montrant les liens entre l’art de la calligraphie arabe, des miniatures et des enluminures. Cet événement dans la capitale d’Algérie met en valeur cet art islamique en Algérie à travers des créations de grands artistes comme Mohamed Cherifi, Tahar Boukerouui, Mohamed Bahri, Abderezzak Mezouane ou les frères Omar et Mohamed Racim.
Une jeune galerie d’art photographique dénommée "La Grande Vitrine" a inauguré un cycle d’expositions dédiées à la scène photographique africaine à Arles, en France. Jusqu’au 30 juin, elle présente trois artistes prometteurs : « Empowering Woman », d’Alun Be originaire de Dakar, « Migrances 21 » de Polo Free, né au Cameroun, et la série « Anonymous » de Darios Tossou né au Bénin.
La Bibliothèque publique d’information et le Centre Pompidou-Paris proposent jusqu’au 16 mai une carte blanche au collectif sud-africain Chimurenga autour des « Black studies ». Une installation et une exposition dans le cadre de la Saison Africa 2020 pour enquêter sur les généalogies de l’imagination radicale noire dans le monde francophone.
Montévidéo, La cômerie et la Fondation Pernod Ricard à Marseille accueillent à partir du 13 mai au 23 juillet un lieu phare de la création contemporaine centrafricaine, Les Ateliers Sham. Fondés en 2012 à Brazzaville, Les Ateliers exposent à Marseille sous le thème « Réinventer le monde… à l’aube des traversées », des peintures, des photographies et des installations de treize jeunes artistes issus de plusieurs pays d’Afrique centrale. En plus, il y aura aussi des danseurs, chorégraphes, écrivains et slameurs.
Après une exposition publique à partir du 14 mai à Paris, une importante vente d’œuvres d’Afrique et d’art moderne et contemporain aura lieu le 19 mai. "Piasa" donne « un aperçu de près d’un siècle de création africaine, tout en décloisonnant l’art africain en mettant le continent plus en dialogue avec ses diasporas ». Parmi les ventes se trouvent, par exemple, le travail des artistes de l’École de Dakar, de l’Ivoirien Frédéric Bruly Bouabré, du photographe malien Seydou Keïta, mais aussi des peintures de deux artistes afro-américains majeurs : Beauford Delaney, grand peintre américain de l’après-guerre, et Kehinde Wiley, figure montante de la peinture outre-atlantique.
La galerie Melbye-Konan à Hambourg présente du 14 mai au 14 juillet les premiers artistes ivoiriens. En particulier,"Heritage" met à l’honneur le grand artiste-peintre Michel Kodjo (1935-2021) et Samir Zarour (né en 1942), « premier artiste ivoirien diplômé de l’École des beaux-arts à Paris, en 1967 ». L’exposition organise aussi un dialogue avec des artistes de la jeune génération comme Yéanzi, Serges Aboua, Belen ou Vivian Timothy et évoque aussi le discours actuel autour de la colonisation. Un point de vue « à la fois africain, de la diaspora et allemand » sachant que « la ville d’Hambourg est historiquement très liée à l’Afrique à travers son activité portuaire ».
Grâce à la prolongation de l’événement et la réouverture des musées en France à partir du 19 mai, l’exposition "The power if my Hands. Afrique (s): artistes femme" , sera visible jusqu’au 22 août au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Dans le cadre de la Saison Africa 2020, les commissaires Suzana Sousa (Angola) et Odile Burluraux réunissent des œuvres de seize artistes femmes issues de plusieurs pays africains anglophones et lusophones, ou de la diaspora.
L’exposition "Katia Kameli. Elle a allumé le vif du passé" se déroule à partir du 20 mai au 19 septembre au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Marseille. Dans le cadre du Focus Femmes de la Saison Africa 2020, cette exposition monographique tente une écriture visuelle de l’histoire algérienne. La pratique de la réalisatrice franco-algérienne est nourrie à la fois par les faits historiques et son imaginaire plastique et poétique.
Le 22 mai est enfin prévue la grande ouverture de la bourse de commerce de Paris, transformée par l’architecte Tadao Ando. Située au cœur de la capitale française, cette nouvelle institution phare de l’art contemporain accueillera sur 6 800 mètres carrés une partie des 10 000 pièces de la collection du milliardaire et mécène François Pinault. Reste à savoir quelle place sera faite aux œuvres d’artistes africains.
À Douala, Anne Kadji Art Gallery ambitionne être la principale plateforme des arts visuels dans la sous-région Afrique centrale. Jusqu’au 29 mai, elle présente l’exposition collective « Les humanités invisibles » rassemblant une dizaine d’artistes camerounais contemporains : Lambert Ebode, Rostand Pokam, Boris Anje, Nougouch, William Bakaïmo…
Dans le cadre de l’exposition "Zone Franche" à l’Institut des cultures d’Islam, le parcours visuel et sonore "les fables du calao" investit l’espace urbain pour aller à la rencontre des habitants du quartier Barbès-Château Rouge de la capitale française. Une déambulation à découvrir via l’application pour smartphone SoundWays. Les artistes camerounais du Cercle Kapsiki mettent ainsi à l’honneur la musicalité des langues parlées dans ce quartier façonné par les échanges avec le continent africain.
Au Maroc, le "Macaal" présente jusqu’au 25 juillet "Outsiders/Insiders?" Une sélection d’artistes de la petite et très créative ville portuaire d’Essaouira, issus des collections Fondation Alliances et Fundación Yannick y Ben Jakober.
Le 27 mai sera annoncée la sélection officielle du "Festival de Cannes 2021" reporté en juillet (du 6 au 17). En 2020, le documentaire « En route pour le milliard », du cinéaste congolais Dieudo Hamadi, était l'un des trois films africains (et le premier film de la RDC en sélection officielle dans l’histoire du Festival) qui portaient fièrement le label « Cannes 2020 » décerné à cinquante-six films.
Du 27 au 30 mai, "Menart Fair" (Middle East/North Africa) à Paris se présente comme la « première foire internationale à l’art moderne & contemporain d’Orient et du Maghreb ». Vingt-deux galeries de treize pays, dont la Galerie trente-huit du Maroc et la galerie Elmarsa de la Tunisie.
Du 28 mai au 6 juin, le "Festival de ciné africano Tarifa-Tanger (FCAT)" vous accueille avec le Soudan comme pays invité et présente des films soudanais de 1960 jusqu’à nos jours. Également à l’affiche : Ar conditionado, premier long métrage de fiction réalisé par l’Angolais Fradique ou Makongo (2020), du cinéaste centrafricain Elvis Sabin Ngaïbino, également cofondateur de l’Académie du cinéma centrafricain.
Du 31 mai au 5 juin aura lieu le "Festival international du film d'Aubagne", dédié à la musique et au cinéma. Le long métrage «Zanka Contact », du cinéaste marocain Ismaël El Iraki compétit dans ce cadre.
Source (RFI)