Découverte : Abel Constant Ngolali au service de l’art congolais en Russie

Samedi 2 Mai 2015 - 14:17

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Résident en Russie, après ses études au département de la psychologie en 2001, Abel Constant Ngolali s’est lancé dans la valorisation de la culture congolaise dans ce pays dont il a fini par obtenir la nationalité. En séjour dans son Congo natal pour faire connaître la culture et la danse russes à ses compatriotes, il s’est entretenu avec Les Dépêches de Brazzaville.

C’est par l’exposition des habits congolais, notamment les pagnes féminins que ce médecin juridique a commencé son aventure avec les œuvres culturelles en 2008. Cette exposition qui a connu un franc succès l'a poussé à aller encore plus loin. Des pagnes féminins, il s’est lancé dans l’exposition des statuts fabriqués au Congo qu’il collectionnait dans son mini-musée, lors des grandes cérémonies organisées en Russie. Une manière pour lui de vendre l’image des œuvres d’art du Congo dans ce pays. 

Outre la conservation des œuvres d’art, Abel Constant Ngolali, s’est aussi lancé dans le domaine musical. Il a créé un groupe à Nizhynie Novégorode composé de huit personnes, dont quatre filles russes danseuses et deux vocalistes, un guitariste et un pianiste. Ils chantent en russe, en français et en lingala. Pour ce faire, Abel Constant Ngolali apprend le lingala (première langue nationale du Congo) et le Munukutuba (deuxième langue nationale du Congo) à ses artistes russes.

Ce groupe de Nizhynie Novégorode est dans le style typiquement africain, notamment la Rumba avec la musique douce ; le Ndombolo avec le chauffé ; le style mexicain et le style cubain. Il est très visible dans la ville de Nizhynie Novégorode à 555 km de Moscou, soit 6 heures de route. Le plus souvent, ce groupe est invité à Moscou pour des prestations. Abel Constant Ngolali qui se prépare à entrer en studio d’enregistrement est son propre producteur.

Depuis la Russie, le culturel russo-congolais projette d’internationaliser ce qu’il fait dans ce pays un peu partout dans le monde et particulièrement au Congo où il ambitionne de développer la culture de son pays d’origine à l’extérieur. Aussi se nourrit-il d'un un souci permanent : présenter son groupe russe à la dixième édition du Festival panafricain de musique (Fespam) pour montrer aux Congolais, aux Africains et à tous les festivaliers ce que lui et son groupe valent.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Abel Constant Ngolali au musée-galerie du Bassin du Congo