Développement durable : Henri Djombo évoque le modèle de préservation de l’environnement dans le Bassin du Congo

Samedi 11 Juillet 2015 - 14:18

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

A quelques mois de la grande conférence internationale sur le Climat qui se tiendra à Paris, en décembre, le ministre congolais de l’Economie forestière et du développement durable, Henri Djombo est intervenu à la Global Conference sur le thème : « les forêts : l’avenir de notre santé ».

(Encadré 1)

Henri Djombo a rappelé que les forêts du Bassin du Congo constituent le 2ème poumon de la planète après la forêt d’Amazonie. (1)« La forêt est au cœur de notre écosystème », a-t-il déclaré. Puis, il a décrit l’engagement des Etats du Bassin du Congo dans la préservation de la forêt par la mise en place d’une politique qui concilie le développement économique et la protection de l’environnement, limite l’impact des activités économiques, à travers un cadre juridique et oblige les entreprises à financer  les activités de conservation dans les régions qu’elles exploitent.

Le ministre Henri Djombo a plaidé pour que le respect de l’environnement devienne normatif partout, comme c’est  déjà le cas en Afrique centrale ; une réussite construite et mise en place sans apport extérieur. Il a mis à mal certaines idées reçues, en précisant que le Bassin du Congo a le taux de déforestation le plus bas du monde.

(Encadré 2)

 Au-delà du cadre régional, le ministre congolais a fait état du cadre national du Congo qui vise à garantir la durabilité et la traçabilité du bois, et des actions pour maîtriser la déforestation. Il a sollicité l'expertise internationale pour une meilleure comptabilité forestière. 32,7% du bois de la forêt est certifié au Congo, a-t-il précisé évoquant l’existence d’instruments de vérification de la légalité de tous les bois exportés et des bois commercialisés sur le marché domestique.

Il a également décrit les vertus de la médecine traditionnelle forestière et la stratégie de promotion et de protection des droits des peuples autochtones qui y vivent, à travers une approche respectueuse de leur environnement et de leur mode de vie, de leur histoire avec la forêt.

Le ministre Henri Djombo a par ailleurs évoqué le protocole de Nagoya lié à l’accès aux ressources génétiques et au partage issu de leur exploitation, et son application au niveau national ; la complexité de la gouvernance environnementale ; le manque de valorisation des avantages que peut offrir la REDD+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement).

 

Encadré 1 : Repères  - Bassin du Congo 

Les pays du Bassin du Congo : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Centrafrique, Congo, République démocratique du Congo (RDC), Rwanda, Tanzanie, Zambie

4 millions de km²

197 millions d’habitants

Doublement de la population d’ici 2035

Déforestation nette : 0,16 % par an en 2010.

L'Afrique Centrale abrite 10 % de la biodiversité mondiale

Plus de 10 000 espèces de plantes supérieures (dont 3000 endémiques).

La forêt est l'une des sources principales de devises pour les pays du Bassin.

Encadré 2 : La certification dans le Bassin du Congo en mars 2010

Superficies          Superficies certifiées FSC              certifiées OLB et TLTV                          

Congo                                  1 907 843                          1 350 029

Gabon                                  1 304 962                           838 842

Cameroun                           636 056                              2 655 703

RCA                                                     0                                         0

TOTAL                                 4 417 404                          4 844 574

Source : Delvingt, W. dans « Les certifications forestières, outils de promotion de la légalité et de la gestion forestière durable »

 

Noël Ndong

Notification: 

Non