Développement durable : une conférence internationale à Addis-Abeba sur le financement du secteur

Ces assises ont pour objectif de lancer un partenariat mondial renouvelé et renforcé pour financer un développement durable centré sur les êtres humains. Une occasion pour  les dirigeants mondiaux, dont une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, institutions financières mondiales, représentants du secteur privé et groupes de la société civile de jeter les bases du financement dans l’Agenda de développement de l’après 2015, notamment des Objectifs du développement durable (ODD).

La rencontre d’Addis-Abeba qui se tient après les réunions de Monterrey au Mexique, en 2002, et de Doha au Qatar, en 2008, entend donc mettre en œuvre les futurs objectifs de développement durable qui ambitionnent d’éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030. Elle s’appesantira sur la nécessité d’éliminer la faim et la malnutrition pour réaliser les ODD qui touchent la santé, l’éducation et la capacité de mener une vie productive.

Les participants vont passer en revue les questions liées aux ressources publiques nationales, au secteur commercial et financier, à la viabilité de l’endettement, bref de la mobilisation des moyens. Ils devront de ce fait jeter les bases fondamentales du futur programme de développement durable qui devra être adopté à New York au mois de septembre prochain.

Plusieurs activités organisées par les agences du système des Nations unies sont prévues dans le cadre de cette conférence. Elles se dérouleront son seulement en session plénière, mais aussi dans des réunions parallèles. C’est le cas par exemple d’une table ronde sur le thème « Assurer la cohérence des politiques et un environnement favorable à tous les niveaux pour le développement durable »  Une réunion sur le « Financement des investissements et de l’agroalimentaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle – Coordination des secteurs public et privé » figure également à l’ordre du jour. A cela s’ajoute une autre rencontre dont les débats porteront sur le « Défi Faim Zéro – Le rôle déterminant des investissements dans la protection sociale et l’agriculture.»

La FAO participera à un certain nombre d’événements soulignant l’importance des investissements dans l’agriculture, l’agroalimentaire et la protection sociale afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, indique un communiqué.

Dans un nouveau rapport conjoint, la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) estiment que « l’éradication de la faim dans le monde d’ici 2030 nécessitera des investissements supplémentaires annuels de 267 milliards de dollars dans les zones rurales et urbaines et dans la protection sociale ». Ce qui équivaudrait en moyenne à 160 dollars par an pour chaque personne vivant dans une extrême pauvreté au cours des 15 années à venir. Les conclusions de cette étude qui vont être présentées à la conférence, seront suivies d’un débat sur la marche à suivre.