Disparition : Kiripi Katembo Siku est passé de vie à trépas

L’Académie des beaux-arts qu’il n’avait pas vraiment quittée au vu des projets qu’il y réalisait est tout en émoi. Le décès inattendu du jeune artiste âgé d’à peine 36 ans surprend beaucoup. En effet, récemment revenu de la Fondation Cartier où quelques-unes de ses photographies participent à l’exposition Beauté Congo 1926-2015 Congo Kitoko qui s’y tient depuis le 11 juillet, rien ne laissait présager pareil destin. Et ceux qui l’avaient vu frissonnant alors qu’ils prenaient un pot avec lui vendredi dernier n’en reviennent pas. C’est allé tellement vite !

Il semble que son état de santé n’est pas allé s’améliorant car fiévreux qu’il était déjà vendredi, Kiripi est devenu inconscient le lundi aux alentours de 23h00. Les Dépêches de Brazzaville tiennent de deux de ses proches amis, artistes de surcroît, qu’il avait été admis à la clinique du Dr Lelo dans un état quasi comateux. Réanimé, il aurait repris ses esprits vers 3h du matin mais n’aurait pas retrouvé toute sa conscience ne sachant même pas ce qui lui était arrivé au juste. Le diagnostic posé fait état d’une malaria assez aiguë, apprend-on. C’est alors que son transfert aura été décidé pour les Cliniques universitaires où il rendra l’âme mercredi entre 18 et 19 heures. Jointe par téléphone par Les Dépêches de Brazzaville, sa sœur Dada Kahindo, également artiste, la gorge nouée entre plusieurs sanglots, n’a pas su placer un seul mot si ce n’est dire un faible merci à l’écoute de la formule consacrée : « mes condoléances ».

La grande communauté des jeunes artistes très mobilisée, le 6 août, entendait se réunir avec les proches parents du regretté disparu dans la soirée, soit à 18h afin de convenir ensemble d’un programme commun des obsèques. Il n’y a pas que ses pairs de Kinshasa qui sont en émoi. En effet, au niveau international plusieurs artistes sont gagnés par le même trouble. L’on se souviendra que Kiripi fait partie de la jeune génération très active qui n’hésite pas à mettre sur pied des projets qu’ils ont plein la tête. Il était l’initiateur du projet qui a donné lieu à la toute première biennale d’art contemporain qu’a abritée Kinshasa en décembre. Du reste, sa participation a rehaussé l’exposition Beauté Congo, souligne Africalia. Requiem in pace.