Opinion

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ECAir

Mercredi 11 Février 2015 - 18:50

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Peu nombreux étaient ceux qui, il y a quelques mois encore, croyaient en l’avenir de la compagnie aérienne congolaise. Et pourtant, plus le temps passe plus ECAir s’installe dans le paysage du transport aérien en Afrique, affermissant de jour en jour sa présence sur le plan commercial, multipliant ses liaisons intercontinentales, enrichissant constamment son offre, acquérant de nouveaux avions, bref gagnant irrésistiblement du terrain dans un domaine ultra-concurrentiel où il n’y a pas de place pour l’amateurisme.

Rien de tout ceci, il est vrai, ne saurait nous surprendre, nous qui avions longtemps plaidé ici même pour que l’Afrique centrale se dote enfin d’une compagnie aérienne digne de ce nom et qui avions noué dès le départ un partenariat gagnant-gagnant avec celle que le Congo venait de créer. Mais alors que débute l’année 2015, nous devons dire que le résultat dépasse indiscutablement notre attente : non seulement, en effet, ECAir a su franchir un à un les obstacles apparemment infranchissable qu’élevaient sur sa route les normes internationales, les règles de sécurité, la lourdeur des investissements, le scepticisme affiché de l’univers aéronautique envers cette initiative hors norme ; mais encore, elle s’est organisée pour rendre accros ses clients en leur offrant des conditions de vol particulièrement sûres et agréables. 

D’aucuns jugeront déplacé parce que trop positif, donc trop commercial, le jugement porté ici sur la jeune compagnie congolaise. Mais les lecteurs de ce quotidien savent qu’à de nombreuses reprises dans le passé, nous avons déploré le fait que la disparition d’Air Afrique ait créé une situation de quasi-monopole dont les Africains étaient les premières victimes. En relevant le défi qui lui était lancé et en menant jusqu’à son terme le projet ambitieux qu’il impliquait, ECAir a prouvé que l’Afrique, notre Afrique, est capable aujourd’hui de gagner les batailles économiques et techniques dans lesquelles elle s’engage.

Il est donc juste de lui rendre hommage même si un long chemin reste à parcourir pour que s’imposent sur les cinq continents la marque verte de la compagnie congolaise, l’énoncé en lingala des consignes de vol à bord de ses appareils, la chaleur de l’accueil réservé à terre comme dans le ciel à celles et ceux qui  lui confient leur destin pendant quelques heures. Bravo !

Les Dépêches de Brazzaville

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