Ecole primaire Kintélé fleuve : des élèves éduquées sur l’hygiène menstruelle

Mercredi 12 Juin 2024 - 16:42

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Les apprenants des classes de CE2 au CM2 de l’école primaire Kintélé fleuve, aux environs de Brazzaville, ont reçu le 7 juin une éducation sur la gestion de l’hygiène menstruelle, à l’occasion de la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, célébrée en différé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), en partenariat avec les autres agences du système des Nations unies.

La Journée de l’hygiène menstruelle est célébrée chaque 28 mai dans le monde. Cette année, le thème retenu a été « Investir dans les femmes : accélérer le progrès ». Le choix de cette date correspond à la durée moyenne du cycle menstruel de la femme.

Au Congo, l’événement a été marqué par un échange entre les agents du système des Nations unies et les apprenants sur le cycle menstruel, l’hygiène menstruelle et quelques conseils pratiques. L’objectif était de montrer à cette couche juvénile comment prendre soin de soi en cette période.

Les oratrices ont demandé aux apprenantes de se confier aux parents et responsables de l’établissement dès leurs premières menstrues, d’utiliser les objets appropriés et de ne pas se moquer de leur camarade en cette période. Elles ont souligné l’implication des établissements scolaires à améliorer les conditions environnementales pour une bonne gestion de l’hygiène menstruelle.  

Les ateliers organisés à cette occasion ont permis aux élèves de concevoir des bracelets composés de vingt-huit perles, représentant la durée moyenne d’un cycle menstruel de la femme qui comprend cinq perles rouges; la durée moyenne des jours des menstrues.   

En effet, la question de l’hygiène menstruelle demeure une grande préoccupation dans les écoles du monde entier. Selon le rapport d’évaluation des besoins dans les écoles en 2022, moins d’une école sur deux dispose d’eau potable, du savon, des toilettes assainies et endroits mis à la disposition des filles pour une bonne gestion de l’hygiène menstruelle.

Le manque d’accès à l'eau potable et d’une bonne gestion de l’hygiène menstruelle a un impact sur l’éducation des filles car il pourrait favoriser l’absentéisme pendant cinquante-deux jours d’apprentissage durant toute l’année scolaire qui dure 222 jours.   

Le chef de l’Unité nutrition et point focal genre au Programme alimentaire mondial, Yvant NGuetimo, a souligné la nécessité d’un investissement de près de 130 millions de dollars pour doter au moins 1817 écoles primaires au Congo d'eau potable, des toilettes assainies incluant une cabine pour les jeunes filles afin de leur permettre de se laver et de se changer. 

Par ailleurs, l’Unicef a élaboré des stratégies nationales dans le cadre de la coopération 2020-2024 pour une bonne gestion de la santé et de l’hygiène menstruelle. De même, des modules de formation et des normes de construction pouvant servir à intégrer la santé de l’hygiène menstruelle dans le curricula scolaire du cycle primaire au Congo ont été conçus.  

L’attaché au ministère de la Santé et à la Population, Prospère Ngali Oyelet, a invité les parents à aborder la question de l’hygiène menstruelle dans le cercle familial. Selon lui, son ministère a élaboré un document de norme et standard des services de santé adapté aux adolescents et aux jeunes ainsi qu’une stratégie de santé scolaire et universitaire.   

        

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Des élèves en atelier / Adiac

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