Education civique

L’élection présidentielle qui approche nous offre, chacun  en conviendra, l’occasion unique de sensibiliser aux enjeux de la démocratie la jeunesse congolaise et pas seulement les citoyens en âge de voter. Au-delà de la bataille politique qui la marquera naturellement, cette échéance majeure de la gouvernance publique peut en effet et doit permettre aux nouvelles générations de comprendre comment fonctionnent les institutions de la République, comment s’organise l’équilibre des pouvoirs, comment s’exprime la volonté du peuple à intervalles réguliers, comment sont protégées les libertés essentielles, comment finalement un pays comme le nôtre fait siennes les valeurs qui peu à peu s’imposent sur les cinq continents.

Ce travail s’impose d’autant plus que les moyens modernes de communication permettent d’abolir le temps et l’espace. Alors qu’il n’y a pas si longtemps l’éducation civique ne pouvait être dispensée qu’à travers l’école, de façon très succincte, le développement des nouvelles technologies autorise aujourd’hui toutes les avancées dans ce domaine. Et l’on peut être certain que si cette tâche est bien conduite notre démocratie en sortira renforcée.

Il revient, bien sûr, aux professionnels de l’enseignement mais aussi de la science politique de dire comment l’on doit s’y prendre pour expliquer aux jeunes l’importance du vote individuel, mais dans cette vaste entreprise le rôle des médias apparait tout aussi important. Expliquer sans passion l’importance que revêt l’acte consistant à déposer son bulletin dans l’urne, comparer les programmes de celles et ceux qui briguent les suffrages populaires, suivre avec attention les meetings des différents candidats, décrypter les messages que ceux-ci délivrent tout au long de leur parcours c’est aussi participer de façon active à l’éducation civique. Et nous nous y emploierons, pour ce qui nous concerne, tout au long de la campagne qui débute.

Même si la passion politique est inhérente au mode de gouvernance qu’instaure la démocratie puisque le choc des idées et la rivalité des personnes en constituent les véritables pivots, le savoir, la connaissance, le raisonnement doivent être mis en avant de façon systématique. C’est ainsi et pas autrement que nous instituerons chez nous une démocratie apaisée, responsable.