Enseignement ésotérique : « l’Homme de la rue » édifié sur la franc-maçonnerie et ses vrais enseignements

La conférence de presse a été animée respectivement par le président du SSI de l’Omomm, Antoine Palfroy, 33° 66° 90° 95° 99°, et le souverain grand maître de la Grande Loge orientale régulière de France (Glordf), Richard Marty, 33° 66° 90° 98° vice-président, président du Sanctuaire national. Ces deux hommes ainsi que les membres de la délégation qui les accompagnaient sont arrivés au Congo pour installer la Grande Loge orientale territoriale du Congo (Glotc). Ils ont saisi cette opportunité pour expliquer ce que c’est que la Franc-maçonnerie, tout en répondant aux préoccupations mêmes les plus tabous dites par « l’Homme de la rue » ainsi que toutes les idées préconçues d’avance sur la Franc-maçonnerie.

Ils ont d’entrée de jeu expliqué au public que la Franc-maçonnerie en France est apparue à la fin du 17e et 18e siècles sur les pratiques rituelles anglo-saxonnes. La Franc-maçonnerie est fractionnée par des pratiques, des rites, des obédiences des grandes loges, chacune ayant leurs spécificités.  Bien qu’assez complexe, tout cela est par ailleurs beaucoup plus antérieures, puisqu’elle se réfère d’une part pour certains aux bâtisseurs des Cathédrales et pour d’autres, ceux qui pratiquent les rites des Memphis et Misraïm, celles qui remontaient depuis la construction des pyramides, c’est-à-dire quelques milliers d’années avant, mais le principe étant le même. Globalement la Franc-maçonnerie est une académie où l’on pratique l’art royal, c’est une école de vie où l’on vient chercher la vérité. Donc, le travail de la Franc-maçonnerie est le travail de recherche de vérité, une étude de morale et enfin la pratique de la solidarité, la charité et le développement des nobles sentiments d’altruisme.

La plus haute dignité du franc-maçon est celle de sa qualité de frère ou de sœur, parce que la Franc-maçonnerie à l’époque de Napoléon Bonaparte a été la première à mettre en place la parité entre l’homme et la femme, ce qui ne se pratique pas réellement à grande échelle à l’heure actuelle, mais la particularité de la Grande Loge orientale régulière de France est une grande obédience qui pratique la mixité sans obligation. On peut très bien comprendre que les hommes peuvent rester entre eux et les femmes peuvent rester entre elles, mais ils appliquent la libre circulation de l’homme et de la femme dans le temple. Il n’y a pas de place prédisposée pour l’homme ou pour la femme; la femme étant l’égale de l’homme. Car « la femme est l’avenir de l’homme », dit Aragon. Et pour les francs-maçons, la sœur est le reflet dans le miroir de l’homme. La Franc-maçonnerie c’est quelque chose de discrèt et le seul secret qu’il y a c’est le secret d’appartenance aux rituels maçonniques qui sont des rituels de bâtisseurs, de constructeurs. Il n’y a rien de négatif qui puisse faire peur à « l’Homme de la rue ».

Ils ont répondu aussi à la question de savoir si la Franc-maçonnerie est un triptyque liant le sexe, le pouvoir et l’argent. «  La Franc-maçonnerie n’est pas un triptyque où il y a sexe, pouvoir et argent où l’on rentre hétérosexuel pour en sortir à un certain degré homosexuel ; non, en ce moment-là, vous confondez Franc-maçonnerie et Dallas. La Franc-maçonnerie n’est pas un monde idéaliste en se rend compte des difficultés, elle n’est pas non plus un lieu de copinage ou d'affairistes qui favorise le népotisme. »

Établissons la différence entre la Franc-maçonnerie et une secte, Richard Marty a dit : « La Franc-maçonnerie n’est pas une secte. Bien au contraire, nous luttons contre toute notion de sectarisme, la secte étant tout endroit où l’on vous retire votre liberté de penser. Alors qu’à la Franc-maçonnerie, vous venez pour mettre en exergue votre liberté de pensée. Et d’ailleurs la Franc-maçonnerie est signataire de chartes de toutes les obédiences françaises qui peuvent se développer en France. Nous ne sommes pas une secte ni une religion qui travaille avec la oi du démon, mais bien au contraire, nous luttons contre toute loi négative qui pourrait inféoder l’homme ou la femme».   Il  a ajouté que le maçon est libre contrairement à celui qui est dans une secte.

Pour être admis à la  Franc-maçonnerie c’est compliqué.  Or, pour entrer dans une secte, c’est extrêmement facile, on accueille les nouveaux venus à bras ouverts. Mais pour sortir ce n’est pas facile. Alors que pour sortir de la Franc-maçonnerie c’est plus simple, il suffit d’écrire sa lettre de démission avec les explications et vous êtes libre. Il n’y a aucune interdiction en Franc-maçonnerie, si ce n’est de ne pas fumer, boire, manger dans une loge, car une loge est un laboratoire de recherche et de travail. C’est une association qui est fondée sur la loi de 1901 suivant le Code civil français.

Les deux intervenants n’ont pas manqués de dire quelque chose sur la jeunesse d’aujourd’hui qui s’active à vouloir intégrer la Franc-maçonnerie. « Les jeunes d’aujourd’hui se disent qu’ils n’ont pas de travail et voudraient rentrer dans la Franc-maçonnerie pour en trouver plus vite, ou n’ont pas d’argent et voudraient entrer dans la Franc-maçonnerie pour en gagner plus vite. Ils oublient que pour entrer dans la Franc-maçonnerie, il vaut mieux avoir déjà un travail parce qu’il y a des cotisations à payer, et ce n’est pas à nous de payer pour les nouveaux adhérents. La charité bien ordonnée commence par soi-même, on ne peut se mettre en péril pour aider les autres, on doit d’abord s’aider soi-même. Ceux qui viennent pour ça sont vite démasqués. Cependant, il n’y a pas de distinction pour être franc-maçon, ni de religion, ni de profession, ni de profession de foi, ni financière, c’est simplement la volonté. On n'y entre pas en maçonnerie comme on rentre à l’épicerie pour acheter une bouteille d’eau. Avant d’y entrer, on se renseigne. »  Pour tous contacts : memphis.congo@yahoo.fr