Festival exemplaire

Samedi 2 Mai 2015 - 19:41

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La semaine dernière Abidjan a vécu la réussite de la huitième édition du festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Une édition qui  devrait interpeller les culturels africains. La détermination, doublée de l’ambition de ses organisateurs d’en faire un évènement utile et hautement solidaire pour la population locale, mérite un grand respect. Le projet de construction d’une école à Bangolo et leur soutien aux hôpitaux locaux traduisent bien ses élans philanthropiques.

Que peut faire la culture si ce n’est d’accompagner un tant soit peu les mutations et l’amélioration de nos sociétés mal en point ? Chacune d’elles possédant ses dures réalités, la culture peut désormais servir de levier pour faire changer les choses ou du moins les améliorer. Cela va de soi avec le développement, certes à pas d’escargot, de l’économie de la musique sur le continent qui voit arriver dans l’industrie, des artistes vivant de leur musique avec des revenus fort intéressants.

Face à certaines difficultés des sociétés africaines, ces artistes africains deviennent les meilleurs ambassadeurs économiques de l’Afrique. Stars de la chanson, les artistes sont désormais des acteurs à part entière du développement culturel du continent. À ce sujet A’salfo nous confiait, il y a quelques mois : « À un niveau de notre carrière, les cachets d’artistes ne comptent plus. C’est le message que l’on peut faire passer et l’opportunité que l’on peut s’offrir de s’adresser au public qui deviennent plus importants.»  Au lendemain du Femua, ces phrases résonnent encore avec beaucoup d’acuité et s’harmonisent avec les valeurs de partage insufflées par le festival encore cette année.

Enfin, Asalfo et le groupe Magic System l’ont démontré lors de la dernière édition du Femua. Car, au-delà de la reconnaissance à Anoumabo, ce quartier d’Abidjan d’où est parti leur succès planétaire, le Femua représente aussi l’engagement humain de ces artistes au grand cœur. Bel exemple à suivre.

Vivement la prochaine édition !

Les Dépêches de Brazzaville