Festival Tazama : améliorer l’image du cinéma tout en combattant le cancer

Samedi 10 Janvier 2015 - 6:27

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Journalistes, photographes, artistes, illustres personnalités politiques, bref tout  le Gotha du cinéma congolais s’était assemblée dans l’enceinte de l’Institut Français le 06 novembre dernier lors de l’ouverture de la deuxième édition du Festival du film des femmes africaines nommé Tazama.

Deux films « De quoi avons-nous peur ?» d’Annette Kouamba Matondo et « Derrière les portes fermées » de Mohamed Ahed Bensouda ont été projetés lors de cette soirée. Strass et paillète, robes de soirée pour les femmes et costumes pour les hommes, tapis rouge, bref tous les ingrédients d’une belle cérémonie étaient réunis pour passer un agréable moment via les images. De même, les différentes allocutions prononcées lors de ces retrouvailles confirmaient d’ores et déjà les grandes préoccupations de l’équipe organisatrice qui, il sied de le signaler accorde une place de choix à la femme cinéaste africaine, « femmes vaillantes qui osent à ce jour exorciser le mal vécu dans nos sociétés » a souligné Claudia Ikia Sassou Nguesso, marraine de l’événement qui reconnait la femme comme étant un vecteur de paix et de dynamisme social.

« La femme africaine est au cœur même de nos sociétés. Par elle, nous réinventons la nouvelle voie du cinéma : celle consistant à incarner ferveur et émotion de nos us et moeurs. Nous célébrons ainsi les valeurs d’excellence et de bravoure, d’intégrité, de curiosité artistique, de création sans faille de la femme noire, de la femme africaine» a fait savoir la marraine, ravie de constater que par leurs chefs-d'œuvre les cinéastes africaines ont marqué et continuent de marquer de façon particulière l’histoire vue que celles- ci traduisent sans artifice la brutalité qu’elles subissent dans leurs sociétés respectives.

« Nous voulons bâtir des sociétés nouvelles avec d’autres valeurs culturelles. Nous voulons donner la preuve que dans la diversité de nos opinions, le cinéma féminin africain se nourrit d’une noble ambition : se nourrir résolument vers l’avenir », a soutenu Claudia Ikia Sassou Nguesso qui admet que le cinéma libère de la peur et épanouit l’âme.

Aussi a- t-elle invité les femmes de Tazama à être des ambassadrices culturelles mais aussi et surtout à être des envoyées spéciales à travers le monde pour plaider en faveur de la lutte contre le cancer. Un idéal que partage Claudia Haidara Yoka directrice du festival qui, au-delà du côté festif de cet événement, s’engage corps et âme dans la lutte contre le cancer. « Cette deuxième édition veut aller plus loin en participant à la vulgarisation des moyens des préventions et d’information sur le cancer, mais aussi en aidant à acquérir des équipements pour l’unité de cancérologie du CHU à Brazzaville ».

Une deuxième édition qui met sous les feux de la rampe les initiatives féminines et en optant pour le thème « Les combats des femmes ». Claudia Haidara Yoka donne l’occasion à ces cinéastes courageuses, déterminées et indépendantes de parler de leurs œuvres, luttes et espoirs.

Et pour que la fête soit belle la directrice n’a pas lésiné en ce qui concerne l’organisation. « Cette année la programmation a été plus aboutie mais aussi plus engagée avec le choix d’une programmation éclectique certes mais partisane », a fait savoir Claudia Haidara Yoka.

 

Berna Marty

Légendes et crédits photo : 

Photo: Les festivaliers lors de la cérémonie d'ouverture du Festival Tazama