Festival Tazama : Meiji U’tumsi anime un "master class"

Au cours de son master class Meiji U’tumsi s’est appesantie sur les thématiques portant sur la position de l’acteur face à la camera, la différence de la direction d’acteur au théâtre et au cinéma, comment se déplacer dans l’espace par rapport à un plan, ce que c’est qu’un plan, une séquence, un scenario.  

Le b.a.ba du cinéma a été décortiqué pendant ces trois jours  tout en passant en revue le parcours de chaque candidat afin de mieux adapter la formation. « C’était  très interactif j’ai parlé et présenté tout en donnant des exemples concrets, car un comédien c’est une matière vivante qui est nourrie par son quotidien. Je leur ai donné des techniques pour leur permettre de mieux comprendre ce que c’est que le cinéma et de se  présenter à un casting », a-t-elle expliqué.

À noter que Meiji U’tumsi a fait ses débuts  au théâtre en 1999, avant de rencontrer  le réalisateur américain Melvin Van Peebles, ce dernier cherchait le premier rôle de son film le Conte du ventre plein. La sélection comme actrice officielle de ce film a marqué l’entrée au cinéma de Meiji U’tumsi.

Le Conte du ventre plein lui a permis de faire la montée des marches au festival de Cannes en 2000 et d’être par la suite énormément sollicité par des cinéastes français dont Daniel Vigne le réalisateur du celèbre film Fatou la Malienne. «  Daniel Vigne  m’avait au préalable rencontré pour jouer dans la série  française la Kiné une série diffusée sur France 2 où je jouais aux côtés de Firmine Richard ; c’était très bien et à partir de là j’ai noué des liens très forts avec le réalisateur qui était enthousiaste à l’idée de savoir qu’à côté je montais mes petites pièces de théâtre », a-telle déclaré.

La réalisatrice Franco-congolaise a été directrice de casting du Film Fatou la malienne. « J’ai cherché les premiers rôles de ce film. Et lorsque le producteur a vu que je présentais des comédiens intéressant il m’a offert la possibilité de faire tout le casting du film. Et même Fatou  c’est moi qui l’ai déniché grâce à ma collaboratrice Nadine Gomes. J’ai procédé au casting sauvage dans la rue dans des endroits où on peut rentrer des jeunes filles si elles étaient intéressés de passer les essais et Fatou je l’ai trouvé dans une agence de mannequin ».

Meiji U’tumsi estime que le festival Tazama qui lui a permis de revenir dans son pays natal vingt ans après, est une belle plateforme de rencontre avec  d’autres artistes permettant d’échanger sur le travail. Elle a en outre dévoilé qu'elle a un projet  déjà écrit de long métrage sur le Congo, et souhaiterait avoir des partenaires pour l’accompagner.