Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
FormationJeudi 21 Juillet 2016 - 13:20 Dès lors, comme nous l'écrivions ici même hier, que l'emploi devient l'objectif numéro un du quinquennat qui débute la formation des hommes s'impose, elle, comme l’instrument par excellence qui permettra de l'atteindre dans un délai raisonnable. Et, par conséquent, elle doit figurer en tête des moyens que l'Etat met aujourd'hui à la disposition de la société civile pour apporter aux hommes et aux femmes de la nouvelle génération congolaise le savoir, l'enseignement, les techniques qui leur permettront de trouver un emploi lorsque celle-ci parviendra à l'âge adulte. Disons-le au risque de choquer certains, nous sommes encore loin d'offrir aux jeunes de toutes conditions l'accès à l'éducation moderne qui leur revient de droit. Il suffit, pour s'en convaincre, de visiter nombre d'écoles, de lycées, de facultés dont le délabrement, la vétusté, le manque de matériels adaptés, la difficulté d'accès, le faible nombre d'enseignants s'avèrent à tous égards accablants. Ceci vaut pour les grandes cités que sont Brazzaville et Pointe-Noire comme pour les nombreux villages qui parsèment le territoire congolais et témoigne d'un manque d'attention de la part des pouvoirs publics, mais également de la société civile qui appelle des réformes en profondeur. Alors que les moyens financiers dont l'Etat dispose pour élever le niveau de vie des populations diminuent de façon drastique, plaider la cause d'une hausse verticale des dépenses consacrées à la formation des hommes peut sembler irréaliste. C’est pourtant elle et elle seule qui permettra d’atteindre les buts fixés au premier gouvernement du présent quinquennat ; à la condition, bien sûr, que l’argent débloqué par les pouvoirs publics soit utilisé à bon escient et ne disparaisse pas dans des circuits plus ou moins obscurs comme c’est trop souvent le cas. Le Congo, notre Congo, a aujourd’hui tous les moyens nécessaires pour permettre aux nouvelles générations d’échapper au cycle infernal du sous-emploi, du chômage et donc de la misère. Il doit simplement, pour y parvenir dans un délai raisonnable, veiller à ce que l’essentiel de ses ressources soit affecté à la formation des hommes. S’il le fait il parviendra à ce que l’on appelle le seuil d’émergence beaucoup plus vite qu’on ne le croit et qu’on ne l’espère.
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