Forum Chine-Afrique : le continent africain largement représentéJeudi 1 Juin 2023 - 17:50 Quarante-deux pays africains, dont le Congo, ont pris part à la douzième édition de la réunion du Forum Chine-Afrique des Think Tanks (FCATT) qui s’est tenue du 30 au 31 mai dernier, à Jinhua, dans la province du Zhejiang. Depuis 2011, le FCATT s’efforce de promouvoir les échanges et la compréhension mutuelle entre la Chine et l'Afrique. Au fil des éditions, elle est devenue une plateforme importante pour les institutions universitaires et de réflexion des deux parties. Ce, du fait qu’elle participe au renforcement conjoint de la coopération globale sino-africaine, mais également à la naissance des idées nouvelles et d’une sagesse indépendante pour la voie du développement. Cette année, marcher vers une coopération encore plus gagnante était le soubassement des différents moments qui ont meublé la douzième réunion du FCATT. Avec pour thème principal « L’histoire centenaire du renouveau et de la coopération Chine-Afrique », le rendez-vous a permis aux représentants politiques, universitaires, médias et entrepreneurs venus d’Afrique, de Chine, de Belgique et des Etats-Unis de passer avant-tout en revue la longue amitié entre la Chine et l’Afrique, en vue d’envisager plus sereinement l’avenir. « Cette rencontre s'appuie sur la belle tradition d'unité, de coopération et de développement commun entre la Chine et l'Afrique, et propose des suggestions pour construire un nouvel avenir », a noté Liu Yuxi, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines. Durant l’événement, plusieurs panels ont été organisés sur différents thèmes, à savoir voyage du centenaire de la Chine-Afrique s'efforçant dans l'unité pour le rajeunissement : rétrospective et perspective ; principes de sincérité, de résultats réels, d'amitié et de bonne foi et poursuite du plus grand bien et des intérêts partagés : nouvelle ère de la cooperation Chine-Afrique ; etc. Chaque panel ayant été l’occasion de faire des suggestions sur de nouveaux domaines, de nouvelles orientations et de nouvelles mesures pour la coopération entre les deux parties. L'Afrique a fait entendre sa voix Au cours de ces échanges, la voie de l’Afrique s’est notamment faite entendre par Pierre Gomez, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Technologie de la République de Gambie. A son plaidoyer sur l’avenir des relations sino-africaines s’est ajouté celui du Nigérian Charles Onunaiju, directeur du Centre d'études chinoises Nigeria. « La coopération doit aboutir à un résultat gagnant-gagnant qui bénéficie aux deux parties. Tout en s’inspirant du parcours et de la sagesse des uns et des autres, je propose de construire des cadres et de promouvoir le dialogue en lien avec cette coopération », a-t-il déclaré. A en croire ses propos, aujourd’hui, l’Afrique doit véritablement commencer à saisir les opportunités de sa relation avec les autres puissances économiques pour matérialiser son ambition de développement. Et cela, ce ne sera pas à la Chine de le faire pour elle, ou un autre pays d’ailleurs. Cette responsabilité lui incombe et elle doit en avoir conscience. Au risque de se retrouver toujours en arrière sur le tableau de l’économie mondiale. S’exprimant sur la question d’industrialisation en Afrique, le directeur exécutif de la fondation tanzanienne Mwalimu Nyerere, Francis Matambalya, a déploré le fait que le continent accuse encore un grand retard. En effet, l’Afrique ne participe que très faiblement à la chaîne de valeur mondiale, en dépit de toutes les ressources qu’elle regorge. « Sur la chaîne de valeur mondiale, l’Afrique n’occupe même pas 1% et son économie ne participe pas à la mondialisation économique. Ce qui représente une vraie difficulté pour le développement socio-économique du continent. Le processus d’industrialisation contribue au développement technologique, mais aussi économique. L’Afrique doit donc élaborer des politiques sur mesures pour promouvoir un développement économique durable et inclusif », a-t-il ajouté. En marge de cette édition du FCATT, une exposition graphique et matérielle avait été installée dans le hall du lieu de l’événement. Cette dernière mettait en lumière les réalisations du commerce Jinhua-Afrique, l'investissement industriel, l'échange culturel, la coopération éducative, les fruits de diverses aides, les échanges entre les peuples ainsi que la vue d'ensemble des études africaines de l'Université normale du Zhejiang. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- Une vue des officiels africains et chinois lors du forum /DR
2- Quelques participants à l’ouverture de l’événement/DR Notification:Non |