Franc CFA : Lucas Abaga Nchama : une monnaie africaine « peut-être en 2030 »Mercredi 26 Août 2015 - 11:28 À Malabo (Guinée équatoriale) où il a présidé la 38è réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de l’Association des banques centrales africaines (Abca), le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac), Lucas Abaga Nchama et ses homologues des autres régions africaines entrevoient la mise en place d’une monnaie unique sur le continent Pour Lucas Ababa Nchama, ce rêve pourrait devenir réalité « peut-être en 2030 », estimant le projet réalisable malgré les conventions liant les pays de la zone Franc à la France. Pour lui, « c’est comme l’intégration à l’intérieur de la Cémac [Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale]. Un Etat peut décider d’aller avec les autres, comme il peut décider de revenir », rappelant la souveraineté des Etats et soulignant : « nous ne sommes pas les otages des Français [mais]» des partenaires » ; avant d’indiquer que les pays d’Afrique francophone ont juste signé une convention monétaire avec le Trésor français juste pour la convertibilité extérieure. « Nous sommes libres», a-t-il affirmé. Le projet de la création d’une banque centrale africaine et d’une monnaie unique sur le continent date de 1963, année marquant la naissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA devenue Union africaine (UE) en 2002. « Nous sommes en train de travailler. On peut fixer un horizon. Peut-être 2030. Nous avons préféré adopter une approche graduelle. Constituer d’abord des sous-régions. Il y en a six ». « Pour rester conforme à la théorie économique, notamment celles des zones monétaires optimales où il faut d’abord un minimum de convergence macroéconomique au niveau de l’économie réelle avant de passer au monétaire. C’est pour cela que nous avons préféré constituer ces groupements sous-régionaux », a précisé le gouverneur de la Béac. La création d’une monnaie unique et d’une seule banque centrale en Afrique est source d’espoir. L’Abca estime que sa concrétisation favorisera, entre autres, d’importants échanges inter-africains et une intégration politique projetée depuis un demi-siècle. « S’il y a une intégration africaine avec une population jeune, avec tout ce dont regorge le continent africain, nous sommes capables de rêver qu’avant 2050, comme la Chine l’a montré au monde, l’Afrique est capable de devenir une puissance économique mondiale. C’est dans cette perspective que nous travaillons », a assuré le gouverneur de la Béac. Noël Ndong Notification:Non |