France-Afrique : la revitalisation des relations économiques au menu de la Semaine africaine 2015

 AfricaFrance, dont Henri Lopes a présenté l’acte de naissance, est née d’un groupe de travail composé d’Hubert Védrine, de Tidjane Thiam, de Jean-Michel Severino et Harim El Karoui, entérinée au sommet Paix et sécurité de l’Élysée en décembre 2013, par les chefs d’États africains et français.

Sa mission est de « revitaliser des relations économiques entre la France et le continent africain, comme l’a montré le Forum franco-africain du 6 février 2015 », a déclaré Henri Lopes.

Daniel Kamelgarn, représentant Lionel Zinsou, est revenu sur la genèse de la Fondation AfricaFrance, qui rassemble des États, des entreprises, des collectivités locales, des associations, des établissements d’enseignement et de recherche, avec comme objectif de travailler ensemble dans des clubs sectoriels rassemblant aussi bien des opérateurs africains que français.

C’est une  communauté, organisée à la manière d’un réseau social financée par des cotisations et contributions volontaires, dont la gouvernance est plutôt associative et privée. Il s’agit de susciter la collaboration de la société civile et de la société marchande, à l’appui des politiques publiques de développement.

Ses premiers programmes lancés sont la formation, et ses objectifs vont vers l’emploi, la jeunesse, la femme et l’environnement.  Ses méthodes, c’est le partenariat direct d’entreprise à entreprise, de métropole à métropole, de communauté rurale à communauté rurale, d’université à laboratoire. Parmi ses atouts de la Fondation, il a cité la diaspora africaine, les échanges gagnants-gagnants,  réinventer  les liens économiques France-Afrique, le partenariat  dans le domaine numérique (e-learning 2.0.notamment).

L’Afrique digitale  et l’explosion de la créativité

Daniel Kamelgarn s’est dit frappé par  l’Afrique digitale : « l’explosion de créativité dont l’Afrique a fait preuve, on peut imaginer, d’abord, une Afrique hyperconnectée avec une industrie numérique développée, ensuite, une population qui utilisera plus les tablettes et les téléphones que cela ne se fera sur d’autres continents ». Le directeur de la  Fondation AfricaFrance  pense qu’« on peut imaginer une multiplicité de Sillicon Valley » en Afrique.

L’Association AfricaFrance-Congo et la volonté commune de favoriser une croissance partagée

Le président de l’Association AfricaFrance-Congo pour une croissance partagée (2AFC), Didier Mavouenzela a rappelé les objectifs de cette nouvelle « association miroir congolaise, née autour d’une volonté commune de favoriser une croissance à partager entre le Congo et la France » lancée le 14 mars, à Brazzaville et placée sous l’égide du ministre d'Etat en charge des Transports, de l'aviation civile et de la marine marchande, Rodolphe Adada .

Les objectifs visés sont: le renforcement de la relation économique entre la France et le Congo ; la structuration d’un tissu entrepreneurial congolais performant ;  et la mise en place d’une communauté d’intérêt économique et des mécanismes susceptibles d’impulser une croissance durable entre la France et le Congo. Deux axes de travail ont été retenus : le portage par des entrepreneurs congolais d’entreprises françaises  et le compagnonnage industriel ; et un volet additionnel qui est  la formation. 

Pour Didier Mavouenzela, « on ne peut partager qu’une croissance  que l’on génère ou que l’on est en capacité de générer. C’est pourquoi l’urgence pour notre association est de mettre nos entreprises en capacité de générer cette croissance ». Pour y parvenir, il propose  une mise en place des clusters, une soumission conjointe entreprises françaises/entreprises congolaises pour les appels d’offres. 

Le Congo était représenté par le président de l’Association AfricaFrance-Congo pour une croissance partagée (2AFC), Didier Mavouenzela.