Francofolies de Kinshasa : ce n’est plus pour de sitôt

L’annonce du report faite, le 30 août, en fin de matinée devant le parterre de journalistes réunis au restaurant de l’Hôtel Invest a eu pour effet de confirmer une rumeur qui gagnait du terrain depuis quelques jours déjà. Aux dires du promoteur des Francofolies de Kinshasa, la psychose générée par les médias occidentaux autour du début d’épidémie d’Ébola dans la province de l’Équateur a eu raison de l’organisation du festival. Cependant, Jean Steffens s’est désolé de l’« amplification peu réfléchie » des faits de la part de ces derniers alors que la RDC « jouit d’une expertise unique en la matière ». Et le promoteur de Francofolies de décrier que « les informations parfois peu nuancées diffusées dans les médias engendrent un amalgame certain ». Ce, d’autant plus que « la lecture de la situation n’est pas la même en Occident et en Europe en particulier ».

Dès lors, force a été de constater une diminution d’enthousiasme de la part des médias et de certains artistes après le retour d’information. Plusieurs se sont montrés bien frileux à la perspective de joindre Kinshasa. C’est donc face à cette « situation baignée d’incertitude et en l’absence de garanties artistiques » que Jean Steffens dit avoir opté pour « une attitude responsable ». Quitte ici à « reporter de quelques mois », car d’avis « qu’il n’est pas question de faire un festival au rabais avec des noms qui disparaissent ». Mais il est aussi vrai que jusque-là, la presse locale attendait d’être fixée sur la programmation définitive des Francofolies qui avait connu un certain nombre de réaménagements. S’il n’y avait pas eu report, elle devait lui être communiquée dans quarante-huit heures.

Du reste, le promoteur des Francofolies de Kinshasa a insisté sur le fait qu’il s’agit non d’un arrêt mais bien du report de l’évènement culturel qui s’annonçait d’envergure. Il a bien spécifié qu’il est question non « pas d’une annulation, ni d’un abandon mais d’un report pour le mois de février ». Jean Steffens a, par ailleurs, rassuré l’opinion sur le soutien encore valable des sponsors privés, des partenaires institutionnels, des médias congolais et internationaux. Pour se montrer encore plus confiant en l’avenir, il a mentionné l’opportunité ainsi offerte par cette période « transitoire » de « renforcer la programmation ». Ce, de sorte que, a-t-il dit : « Les Francofolies reviendront plus fortes et vous donnent déjà rendez-vous en février 2015 pour faire vibrer Kinshasa au rythme de la musique ». Ce qui devrait servir à définitivement rassurer les mélomanes.