Gabon : la grève des fonctionnaires persisteSamedi 14 Mars 2015 - 11:30 Les travailleurs des administrations publiques, regroupés au sein de la « Dynamique unitaire », une coalition d’environ une vingtaine de syndicats ont, au terme d’une assemblée générale, déclenché une grève générale illimitée depuis le 09 février dernier. La Dynamique unitaire reproche au gouvernement de ne pas appliquer dès le mois de janvier passé le nouveau système de rémunération consigné dans le rapport du groupe N°1 de la sous-commission « secteur public » relatif au dialogue social, conformément aux instructions du président de la République. Dans ce rapport les fonctionnaires réclament l’augmentation du SMIG à 300 000FCFA contre 80 000 FCFA actuellement. Ils demandent également l’augmentation de 150 points supplémentaires par indice et l’augmentation de la valeur indiciaire de 425 à 1500. Les grévistes veulent aussi la réduction de la durée de travail de 37 à 20 ans, d’un nouveau mode de calcul et du relèvement de la pension de retraite ainsi que de l’instauration de l’indemnité de services rendus (ISR). La grève concerne tous les secteurs de l’administration à savoir : éducation, santé, affaires sociales, travaux publics, enseignement supérieur, transport, régies financières, mine, pétrole, budget et autres. Après plusieurs semaines de négociations houleuses, les fonctionnaires ne veulent pas céder. Le secteur éducatif a même brandi la menace d’une année blanche dans le public. Pour sa part, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a appelé en vain à la reprise des cours, affirmant avoir accédé aux principales revendications des enseignants, notamment le versement d’une prime d’incitation à la performance et l’instauration d’un nouveau système de rémunération. Rappelons que cette grève a été lancée au lendemain de la suspension de celle de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) qui a paralysé durant près de 2 mois l’activité économique du pays. Yvette Reine Nzaba |