Hugues Eta publie « L’Âme des larmes » suivi de « L’Ivresse des sueurs »

Mercredi 30 Juillet 2014 - 15:41

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Publié aux Éditions Edilivre (France), ce recueil de poèmes est le cri intérieur d’un jeune poète congolais pour un monde plus égalitaire dans lequel la jeunesse est appelée à jouer un rôle prépondérant

De sa plume fertile, Hugues Eta peint, dans L'Âme des larmes, les douleurs d’une jeunesse qui, malgré la dureté des temps, ne veut pas abdiquer et croit à la possibilité d’un sursaut. À travers sa poésie avant-gardiste, il dépeint une jeunesse africaine qui se cherche mais aussi les douleurs d’un peuple laminé par la rudesse du temps.

Dans L’Ivresse des sueurs, l’autre recueil de l’ouvrage, Hugues Eta invite la jeunesse à se relever et à se remettre en cause au lieu d’adopter une posture apathique qui malheureusement conduit au gouffre infernal.

Poète d’avenir à l’écriture sobre et simple, Hugues Eta a une poésie qui coule toute seule comme les eaux douces d’une rivière « En 2012, j’ai lu dans la presse qu’Hugues Eta était lauréat du prix Paul-Eluard de poésie pour son recueil L’Âme des larmes. Ce qui ne me surprit guère tant son premier recueil était une belle promesse. Dans son dernier roman, on ressent l’empreinte de la poésie, parfois de manière heureuse quand la langue est cristalline, parfois trop lyrique quand il abuse de l’image ou d’une formule frappée, mais ces détails n’atténuent ni la force du récit ni la fluidité de la langue de ce texte, où Hugues Eta est tour à tour paysagiste-géographe, lorsqu’il décrit les errances du héros le long du fleuve, chroniqueur lucide, quand il narre les tribulations de Mpiko. Il y a dans ce récit une tendresse manifeste de l’auteur pour sa terre natale et un besoin urgent de participer à la naissance d’une nation plus fraternelle, davantage culturelle, plus humaine, dans laquelle l’écrivain et l’artiste pourront s’épanouir au même titre que le musicien », écrit dans la préface Boniface Mongo-Mboussa, écrivain et critique littéraire.

Le professeur Mukala Kadima-Nzuji, pour répondre au questionnement de comment exister d’Hugues Eta dans le recueil Mourir pour naître, autre recueil de poésie paru il y a quelques années, écrivait dans la préface : « Au-delà de cette question à multiples angles, ce qui m’a séduit dans le recueil d’Hugues Eta, c’est son écriture. Une syntaxe de juxtaposition, comme dans la poésie orale de son terroir, s’allie aux métaphores les plus hardies pour conférer à ses textes une charge évocatoire exceptionnelle. »

Hugues Eta est un poète francophone. Il a déjà publié Mourir pour naître aux Éditions La Bruyère et Une Silhouette de poule aux Éditions le Chasseur abstrait. Cet éternel poète embrasse la mort et étreint sur son chemin les douleurs d’un enfantement. L’Âme des larmes lui a valu le prix Paul-Eluard de la Société des poètes français en 2012.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Le poète Hugues Eta (© Adiac).