Immigration : un sommet extraordinaire prévu ce 23 avril

Le président du Conseil européen Donald Dusk, a annoncé un sommet d'urgence qui a pour "objectif de discuter au plus haut niveau de ce que les institutions peuvent faire ensemble pour agir au plus vite et apaiser la situation".

L'ONU dénonce le cynisme de l'Union européenne

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a critiqué, le 20 avril, les politiques migratoires "cyniques" de l'Union européenne, accusant Bruxelles de transformer la Méditerranée en un "vaste cimetière".

Il a estimé que l'Union européenne devrait plutôt reconnaître le besoin en main-d'oeuvre peu qualifiée et admettre que les réfugiés ont le droit de recevoir une protection. Il a fustigé les pays de l'Union européenne de céder aux mouvements populistes xénophobes. Il a aussi critiqué le manque de voies légales mises en place pour les migrants et les demandeurs d’asile.

L'UE travaille à un plan de mesures immédiates 
Le commissaire européen en charge de l'immigration, Dimitris Avramopoulos, a appelé à "prendre des mesures directes, pratiques et substantielles, appelant à une réaction immédiate, craignant "que la crise prenne des proportions dangereuses dans les mois à venir".
L' Union européenne a travaillé à un plan d'action en 10 points, notamment le renforcement des moyens de l'agence de surveillance des frontières Frontex; la capture et la destruction des navires des trafiquants; inspirée du modèle Atalante, dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie; la mise en place d'un projet pilote réparti entre les 28 pays membres, sur la base volontaire; le renforcement de la mission européenne au Niger -Eucap-Sahel Niger - pour verrouiller la frontière méridionale de la Libye. Ce plan sera soumis le 23 avril, aux chefs d'Etat de l'Union européenne lors d'un sommet extraordinaire.

L'Italie poursuit les arrestations de passeurs
L'Italie a de son côté, arrêté 24 membres d'un réseau de passeurs portant leur nombre à 1.002 personnes. Ces trafiquants seraient à l'origine d'au moins 15 voyages depuis 2014, à raison de 1.500 à 2.000 dollars par migrants en provenance principalement d'Erythrée, du Soudan et de Somalie, et embarquant près de Zuwarah, en Libye, à destination de la Sicile. Ils étaient cantonnés dans des hangars près du littoral avant leur départ.

Le nouveau naufrage d'un bateau de migrants au large des côtes libyennes qui a causé la mort de 800 personnes a déclenché une vague d'indignation face à l'impuissance de l'Union européenne.