Industries extractives : la Cémac s'active pour une révalorisation destinée à l’émergence des Etats membres

Jeudi 18 Juin 2015 - 15:46

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Une conférence internationale sur les industries extractives réunit depuis le 16 juin à Yaoundé, quelque 250 délégués et experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cémac). Le mot d’ordre de cette rencontre sous-régionale : « mieux gérer pour l’accession à l’émergence ».

L'Afrique centrale est une région éminemment  riche en ressources minières, qui constituent d’ailleurs le poumon économique de la sous-région Cémac. Le secteur extractif notamment le pétrole, les mines solides et gaz, représentant près de 40% des exportations de la sous-région, apparaît comme la première source de revenus des pays et en même temps le levier de croissance pour l’Afrique centrale.

Initiées par l’Académie des industries de la Cémac, l’objectif de ces assises, vise à mobiliser tous les dirigeants, les populations, y compris les acteurs de la société civile de la région, sur le fait que cette partie de l’Afrique regorge des ressources minières convoitées capables de conduire vers le développement durable et bien entendu l’émergence.

Il s’agit « d’arriver à accroître la visibilité de l’Académie des industries extractives de la Cémac dans le paysage académique et politique de la sous-région ; servir de cadre d’échange sur les contributions actuelles ou potentielles ainsi que les défis liés au développement durable de la sous-région à partir de l’exploitation des ressources naturelles extractives ; sensibiliser les décideurs à l’importance du développement des capacités humaines dans le domaine extractif ; développer des synergies en vue de l’intégration d’autres structures (institutions internationales, centres de recherche et d’enseignement, etc.)», a indiqué le président de la Commission de la Cémac, Pierre Moussa.

Malgré, l’énorme potentialité en ressources extractives dont dispose cette partie du continent africain, les politiques minières et pétrolières, ainsi que le niveau de vie des populations, ne sont encore au rendez-vous. Pourtant, les chiffres fournis par les institutions habilitées, dévoilent l’importance de ce secteur d’activités. D'après une récente estimation de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) sur les revenus du pétrole, cette manne représente 35,6% du produit intérieur brut (PIB) sous- régional, 56,1% des recettes budgétaires et 69,1% des recettes d'exportation.

                     Les experts à pied d’œuvre

Les Etats se sont alors engagés à revoir leur copie en vue de booster ce secteur. Les capacités techniques et financières des pays membres de la Cémac, ont été indexées comme principal blocage. Le constat des observateurs est sans ambiguïté, l’Afrique centrale pratique une commercialisation de ses ressources extractives à l’état brut. Désormais « L'idée est que tout ce que nous produisons comme matière brute accède à une transformation sur place », a déclaré le président de la Commission de la CEMAC.

Au cours de cette rencontre, plusieurs échanges  entre les représentants des Etats et les experts, ont été organisés autour des thématiques comme « la caractérisation et valorisation des géo-matériaux: cas des argiles en République du Congo ; la valorisation du gaz naturel produit en zone Cémac pour un développement durable:  cas du Tchad ; exploitation minière artisanale à petite échelle et ses impacts sur l’environnement:  cas de la RCA ; réhabilitation des sites miniers: cas de la production aurifère au Cameroun ». En effet, « dans quelle mesure l’industrie extractive peut-elle contribuer au développement de la Cémac sur le long terme ? Comment mettre l’activité minière au service de la croissance économique locale et de la réduction de la pauvreté ? », se sont interrogés les participants.

« C'est très important qu'il y ait des fondations très solides, pour que [l'exploitation minière] devienne une bénédiction et non une malédiction, comme on a vu dans les autres pays que vous connaissez », a confié le secrétaire d’Etat camerounais auprès du ministère des Mines et du développement technologique, Fuh Gentry Calistus.

La création de l’Académie des industries extractives de la Cémac est la réponse apportée aux besoins de renforcement des capacités exprimés par les États de la sous-région. Depuis sa création en 2013, cette Académie travaille grâce à la coopération allemande (GIZ) à travers le Projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique Centrale (Remap-Cemac).

Fiacre Kombo

Notification: 

Non