Interview. Valery Ndongo : « Il vaut mieux trouver un fond de commerce qui parle à tout le monde »Lundi 31 Août 2015 - 18:00 Découvert d’abord à la deuxième soirée de Toseka, le 27 août, l’humoriste représentant le Cameroun à cette troisième édition du Festival international d’humour de Kinshasa a amusé les Kinois avec ses histoires drôles qui ont pour toile de fond les femmes et les blancs. Revenu à la soirée de clôture, le 30 août, il nous a livré ses impressions sur sa participation. Les Dépêches de Brazzaville : Comment peut-on vous vous présenter à nos lecteurs ? Valery Ndongo : Comme Valery Ndongo, humoriste camerounais venu participer la première fois au Festival Toseka. LDB : Votre « fond de commerce », vous l’avez dit, c’est les femmes et les blancs, il ya vraiment tant à dire sur eux ? VN : Oui, parce que nous sommes en Afrique et il y a l’Afrique et la France. Les blancs et les noirs nous avons une longue histoire et très, très compliquée. Donc, il y a des sujets qui parlent autant aux Africains qu’aux blancs. Ainsi, je me suis dit, il vaut mieux trouver un fond de commerce qui parle à tout le monde. LDB : De quand date exactement votre spectacle, il a déjà tourné à travers le monde ? VN : Cela fait un an ou deux que j’ai écrit ses sketchs-là, ils n’ont pas encore beaucoup tourné. Celui qui parle des blancs est un extrait de mon prochain spectacle. LDB : Un mot sur le sketch dans lequel vous pointez du doigt les coiffures aux mèches qu’ont coutume d’arborer les femmes du continent ? VN : Les femmes et les mèches, je l’ai créée depuis à peu près deux ans. Tu prends n’importe quel gars qui a une copine ou qui regarde les femmes, il va te dire la même chose. Il a été inspiré à partir d’une observation pas si méticuleuse que ça, vu que tous les jours nous le vivons. Pratiquement tout le monde a ou a eu une copine qui se coiffait avec des mèches, surtout que nous les hommes, nous n’aimons pas cela car c’est moche même si visuellement c’est beau. Des extensions bien posées, c’est beau visuellement mais pour des questions pratiques dans l’intimité, ça nous pourrit la vie. C’est n’importe quoi, c’est nul à chier, il faut l’écrire parce que je l’ai dit (rires). LDB : Vous étiez venu à l’idée de présenter un spectacle à Kinshasa, sur place vous a-t-il fallu faire des réaménagements ? VN : Non, j’ai quitté le Cameroun avec un texte que j’avais prévu de jouer à Kinshasa. Je connais un peu le Congo, je suis arrivé avec un spectacle déjà prêt. Je savais que j’allais y ajouter un ou deux mots en lingala sur place. Certains humoristes ont besoin d’arriver d’abord sur les lieux pour bien aménager ou réaménager leur spectacle mais moi je l’avais fait d’avance en quittant chez moi. J’ai beaucoup d’amis Congolais au Cameroun, en France. Et donc, j’avais déjà travaillé le texte en venant. LDB : De quelle manière avez-vous vécu l’expérience Toseka ? VN : C’était bien parce qu’un festival vient du mot fête, fiesta, un moment de fête quelque part. C’était bien de rencontrer d’autres humoristes africains car c’est très compliqué de participer à des festivals d’humour, surtout qu’il n’y en a pas beaucoup en Afrique, et de rencontrer d’autres humoristes africains sur le continent, ce n’est pas évident. Donc, Toseka est un très bel espace de rencontre, de partage et de réflexion pour de projets communs. LDB : Le festival Toseka, si c’était une expérience à refaire, vous diriez ? VN : Je dirais, Toseka en avant. Je reviens. Propos recueillis par Nioni Masela Nioni Masela Légendes et crédits photo : Valery Ndongo sur la scène de Toseka 3 (photo Salva Mose) Notification:Non |