Irssa: des chercheurs envisagent une étude sur la surdité au Congo

Jeudi 21 Décembre 2023 - 18:43

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Les chercheurs de l’Institut national de recherche en sciences de la santé (Irssa) ont présenté, le 20 décembre à Brazzaville, leur projet d’étude sur différents thèmes, à l’occasion de la troisième matinée scientifique de cet établissement.

Les travaux ont été dirigés par la directrice scientifique, le Pr Henriette Poaty, en présence des maîtres de conférences, les Drs Luc Magloire Boumba et Faust René Okamba Ondzia. L’objectif est de permettre aux jeunes étudiants et doctorants de présenter leurs travaux de recherche sur les sujets d’actualité pour l’homme en vue de partager leurs expériences.

Elamette Gnyassiba Balebo, chercheuse, a présenté son étude sur « La surdité non syndromique, analyse génomique d’une cohorte de sujet congolais ». Elle a indiqué que la différence qui existe entre la surdité non syndromique et la surdité syndromique se situe au niveau d'une surdité innée ou due à une pathologie et celle qui survient après une maladie quelconque.

Selon elle, aucune étude sur la pathologie n'a été réalisée au Congo, ajoutant qu’elle envisage orienter son travail sur une cohorte de 200 sujets sourds de tout âge et des deux sexes.

Il s'agit de déterminer la prévalence de la surdité au Congo, d’identifier les variantes pathogènes de gènes de surdité non syndromique sur une cohorte de sujets Congolais et d'établir une corrélation génotype-phénotype chez les sujets étudiés. « La surdité est une maladie neurosensorielle la plus fréquente chez l’homme et affecte environ 5% de la population mondiale, touchant ainsi les individus de tout âge », a-t-elle fait savoir.

A cet effet, a-t-elle poursuivi, il se pose un problème de diagnostic, d’étiologie et de prise en charge thérapeutique entraînant des répercussions sur le développement de l’enfant.   

Grace Odéra Tainsie Nianga Bikouta a, pour sa part, présenté une étude sur « L’évaluation de la durabilité physique des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action à Djoumouna, Brazzaville Congo ». L’étude a montré que la moitié des moustiquaires imprégnées distribuées avait des trous. Au terme de la rencontre, le maître de conférence, Luc Magloire Boumba, également directeur de l’Irssa Pointe-Noire, a souligné l’importance des journées scientifiques permettant aux chercheurs de l’institut de présenter les thèmes qui touchent la population. Il a indiqué que les recherches effectuées sur la durabilité des moustiquaires imprégnées ont donné des résultats contraires à celui du fabricant qui estime une durée de vie de trois ans.

Toutefois, l’étude pilote réalisée a montré qu’avec les conditions d’utilisation, la moustiquaire imprégnée a une durée de vie de dix-huit mois. Il a indiqué que l’Irssa se propose de donner ces informations aux autorités compétentes en vue de l’amélioration de la prochaine campagne de distribution de ces moustiquaires auprès de la population.

   

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille des chercheurs /Adiac

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