Libertés syndicales et de la presse : des journalistes africains rencontrent le président soudanais

Au menu des échanges entre la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et les syndicats membres : la crise profonde et générale au cœur des débats démocratiques à l'échelle mondiale, l'augmentation des attaques contre les journalistes, la liberté de la presse, les intimidations judiciaires, la culture florissante de l'impunité concernant les crimes commis contre les journalistes, le travail des médias de plus en plus précaire entraînant une augmentation de la misère parmi les journalistes qui travaillent, les inégalités de revenus entre les professionnels des médias et leurs patrons et le statut des journalistes indépendants qui se détériore.

Les assises de Khartoum ont debouché sur une série de recommandations en trois volets : les droits syndicaux, la liberté de la presse et la gouvernance dans les médias. On notera, entre autres, l’urgence de travailler à l'élaboration d'un document sur les meilleurs exemples de bonnes conditions de travail ; de monter des campagnes de solidarité au niveau régional pour les journalistes agressés ou emprisonnés et de travailler conjointement avec les organisations continentales, internationales et intergouvernementales compétentes, etc.

Un veritable manifeste, devant ce besoin pressant pour ces professionnels lancés à la reconquête de leur dignité. “Il est temps de contribuer au syndicalisme plus large et d’asseoir des projets visant à améliorer les perspectives de journalistes et leurs outils de protection collective”, ont-ils fait savoir dans la declaration dite de Khartoum qu’ils ont transmise au president soudanais Omar el- Béchir.

Le Congo y a été représenté par Edouard Adzotsa, secrétaire general de la Fédération des travailleurs de la communication (Fésytrac) qui est affiliée à la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC).