Lions Clubs: le 5e Forum de la Francophonie tenu en France

Le forum était prévu du 28 au 31 mai en deux étapes : Orléans et Tours. De ce fait, malgré la mise en arrêt de la fin de la semaine du trafic ferroviaire entre Paris et Orléans, les participants venus de France et d’autres pays tels que la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Maroc, le Bénin ou le Sénégal ont pu participer aux travaux dont le thème a été « Humanisme et Francophonie en action ».

Pour la première journée à Orléans, après les allocutions d’usage, dont celle du gouverneur Gervais Loëmbe, de son homologue Elisabeth Attobra du District DM 403 A2, couvrant le périmètre de Côte d’Ivoire, Togo, Sierra Leone et Liberia, et du président du conseil des Gouverneurs Jean-Jacques Hillairet du District 103, France, les participants ont assisté aux divers ateliers allant de la lecture à l’inclusion et l’intégration par la langue française. Le tout agrémenté par des intermèdes musicaux de l’artiste-musicien congolais Dana, venu pour promouvoir la rumba inscrite récemment au patrimoine immatériel de l’Unesco.

Durant ces trois jours avant l’étape de Tours, avec la présence des membres du Rotary International, les personnalités connues pour la promotion de la Francophonie se sont succédé aux différentes tables rondes. Parmi celles-ci, l’intervention en visioconférence, en tant que présidente de l’Association des lycées français dans le monde, de Dominique Tchimbakala, la journaliste de TV5, la présence de Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, a parlé de l’écrivain-poète-essayiste Charles Péguy, né en France, et a développé son point de vue sur « Humanisme et Francophonie ».

De l’avis des participants, il ressort que les contributions de la part des panélistes, sous la modération de Marie Rose Abomo Maurin, lauréate de nombreux prix littéraires, ont été de qualité. Ce qui prouve à souhait l’intérêt d’Orléans pour la Francophonie en tant que capitale de la région où est née la langue française. « La langue française, un art de vivre-ensemble entre les gens ayant la volonté d’harmonisation de la diversité », a confié Gervais Loëmbe.

Une prise de parole de Serge Grouard, maire d’Orléans et président d’Orléans Métropole, a scellé l’implication de la ville hôte à ce cinquième Forum des Francophones du Lions Clubs.

En soirée, pour couronner l’étape orléanaise, les organisateurs ont offert un cocktail accompagné de la rumba congolaise en guise de gala.

La dernière étape du programme

Le gouverneur Gervais Loëmbe et certains membres du Lions Clubs se sont déportés à Tours pour la dernière étape du programme. Sur place, accueillis au Conseil départemental d’Indre et Loire par Germain Yamba, président de zone 32, et Malika Bouhnik, cheffe du protocole, les participants ont suivi différentes interventions sur toute la richesse et la diversité de la langue en référence avec Tours, ville d’écrivains de renom tels que Rabelais, Ronsard ou Balzac.

Il est ressorti le constat que le français a toujours été considéré dans le monde comme la langue de la diplomatie. Plus que d’autres langues, il fut un instrument dans l’organisation des relations internationales, même si l’on note aujourd’hui un certain déclin. Quoi qu’il en soit, il demeure le vecteur d’une Francophonie parlante, agissante et humaniste.

C’est dans le cadre de cet humanisme que deux actions portées par des membres Lions Clubs ont été présentées. La première, celle intitulée « Les jardins de Béréba / Burkina Faso», portée par Robert Grenier du Lions Club de Tours-Rives-du-Cher. Elle consiste à inciter aux activités maraîchères, creuser des puits, électrifier des écoles à partir de panneaux solaires et offrir des sacs scolaires confectionnés par les ateliers sur place.

La seconde présentation a été celle d’une action francophone en Guinée /Conakry pour le premier livre sonore de Daniel Couriol du Lions Club Haut-Nivernais. En appui des œuvres de l’écrivain Williams Sassine, l’objectif est de permettre aux enfants aveugles ou mal voyants de Guinée d’accéder à la littérature. Car, « être aveugle en Afrique est une double peine », estime-t-il.

La Francophonie, c’est également la musique, démonstration faite avec la présence de l’auteure-compositrice-interprète québécoise et française Fabienne Thibeault, immédiatement reconnue pour sa voix chaude dès son rôle dans l’opéra-rock « Starmania », et pour la promotion du terroir français.

À la mi-journée, le comité d’organisation a offert un repas au restaurant de l’Hôtel du Roy de Chenonceaux agrémenté par la suite d’une visite du château.

La visite gustative des Caves de Brédif à Rochecorbon a clos d’une manière symbolique le programme des travaux du cinquième Forum de la Francophonie du Lions Clubs.