Littérature : Alphonse Chardin N’kala plaide pour la valorisation des écrivains au Congo

Lundi 2 Novembre 2020 - 18:45

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L’écrivain  Alphonse  Chardin N’kala a présenté, le 31 octobre au musée Cercle africain, le Prix littéraire Jean-Malonga de création reçu à Brazzaville lors de la 4e édition de la rentrée littéraire du Congo (Relico 2020) qui a eu lieu du 8 au 11 octobre à Brazzaville.  L’événement a été suivi de la dédicace et la vente des deux ouvrages de l’écrivain parus récemment.

Le Prix littéraire Jean-Malonga de création récompense annuellement un écrivain ayant déjà publié au moins trois ouvrages et qui se distingue par la qualité de ses écrits mais aussi leur valeur intrinsèque. Alphonse Chardin N’kala succède ainsi à Henri Djombo distingué en 2019. « C’est une lourde responsabilité vis-à-vis de moi-même et du public", a t-il dit, déclarant « je dois à tout moment travailler mon originalité, être rigoureux avec moi-même comme nous le recommande le métier».

Selon Alphonse Chardin N’kala,  la culture et plus précisément la littérature n’a jamais rien reçu et pourtant il n’y a aucun autre domaine que la littérature qui a donné autant de trophées au Congo. Le Congo est au devant de la scène en matière de littérature en Afrique a dit  Chardin Nkala citant le professeur Théophile Obenga. Mais quel sort réserve t-on à nos écrivains ?

Pour lui, l’écrivain est l’âme de la société.  Il fait la vie. "J’espère que grâce à  ce prix, nous parlerons de nos écrivains et de notre littérature", a-t-il laissé entendre. Ce prix honore l’écrivain Alphonse Chardin  N’kala mais aussi la ville de Pointe-Noire où il réside. La ville océane compte pas moins de soixante cinq écrivains recensés, a t-il dit. On ne passe pas deux mois sans qu’un nouveau livre ne soit mis sur les rayons. Cependant, nos écrivains sont plus valorisés à l’étranger que chez eux à l’instar de Tchicaya Utamsi dont un de ses livres est au programme à l’université d’Alger. A Limoges en France, une rue de cette ville porte le nom de Sony Labou Tansi.

Parus en octobre dernier, les deux ouvrages d’Alphonse Chardin N’kala ont été également présentés lors de cette cérémonie : Poèmes anodins suivis de Les thrènes de ma mère parus aux Editions LMI et La douce-amère (nouvelles) publié aux éditions Les lettres mouchetées.

Le premier ouvrage est un recueil de quarante trois poèmes et quatre thrènes  préfacé par Remy Mongo Etsion, peintre et sculpteur. Il  renferme des poèmes modernes et des textes d’un genre ancien qui se mélangent pour rendre un hommage mérité à la femme, dire un véritable hymne à la femme notamment à la femme –eau, femme-soleil-du monde.

Préfacé par l’universitaire Dieudonné Moukouamou Mouendo, le recueil de nouvelles La douce-amère résonne comme hymne à la vie et l’amour. Mais peut-on parler de la vie et de l’amour sans évoquer la mort et la trahison ?

Quand la douceur alterne avec l’amertume, quand la ruse et la trahison côtoient la sincérité, la tolérance, l’honnêteté, la frontière s’efface.

Alphonse Chardin N’kala est né à Moussanda  en République du Congo. Professeur certifié des lycées,  il est poète, romancier, nouvelliste. Chroniquer et animateur culturel, il est actuellement directeur départemental du livre et de lecture publique de Pointe-Noire, président du salon littéraire Jean-Baptiste Tati-Loutard et directeur du festival international Kimoko.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Alphonse Chardin N'kala parlant de ses ouvrages Crédit photo"Adiac"

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