Lutte contre Boko Haram : des experts planchent sur la mise en place imminente d’une force africaine

Plusieurs dizaines d'experts africains et occidentaux d’une soixantaine de pays prennent part aux travaux qui dureront trois jours. Ils sont chargés d’élaborer l’opérationnalisation de la force multilatérale de la Commission du bassin du lac Tchad.

« Ces travaux constituent une étape cruciale, déterminante et décisive dans la guerre que la communauté internationale a décidé d'intensifier contre Boko Haram. Il s’agira notamment de finaliser les stratégies de combats contre la secte Boko Haram dans la zone du bassin du lac Tchad, où seront déployés 7.500 soldats », a déclaré le ministre camerounais de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo’o qui a présidé l’ouverture des travaux. 

Par ailleurs, aucun calendrier n’a été publié concernant le déploiement de cette force. S’adressant aux experts qui ont entamé leurs travaux à huis clos, le ministre de la Défense a toutefois, prévenu que, « le déploiement effectif et rapide sur le terrain de la force multinationale est tributaire de la qualité des travaux " de la réunion de Yaoundé.

Il a fait savoir que les conclusions de la rencontre de Yaoundé seront transmises pour discussion à l’Union africaine (UA), qui devra ensuite saisir le Conseil de sécurité de l’ONU afin de « conférer à la force la légalité et la légitimité internationale, ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le terrain ».

Rappelons que, lors de son récent sommet à Addis Abeba, l'UA a appelé à une mobilisation africaine contre les islamistes nigérians et demandant la mise en place d’une fore régionale de 7.500 hommes.

Mardi déjà, l’aviation tchadienne dont les troupes sont sur le terrain, a pilonné les positions des islamistes à Gamboru. Des combats au sol ont opposé Boko Haram et soldats tchadiens, mais ces derniers ont pris le dessus et ont pu entrer dans la ville nigériane où ils ont passé leur première nuit  dans le pays. 

De violents combats désormais terminés ont éclaté de nouveau mercredi matin dans la zone frontalière. Ils ont opposé des soldats camerounais et des islamistes de Boko Haram. L’opposition a eu lieu dans la ville de Fotokol, à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria. Bilan, des centaines de morts (civils) et environ 200 islamistes tués.