Lutte contre Ebola : l’épidémie en passe d’être éradiquée au Liberia

« Les Libériens et leur gouvernement, avec le soutien de l’ONU et des partenaires internationaux, ont pris de l’avance sur l’épidémie.», a indiqué mercredi la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU au Liberia Karin Landgren. Avec 4.353 décès, le Libéria est l’un des trois pays de l’Afrique de l’ouest les plus durement affectés par l’épidémie.

La fin annoncée de la fièvre hémorragique dans le pays, a été saluée par l’ensemble des Libériens et par la communauté internationale. « Cela a été 14 mois de cauchemar national, par moment. Surtout au mois d'août dernier lorsque le pays semblait être au bord du gouffre, et que la panique augmentait, la colère augmentait. Personne n'avait vu une épidémie comme celle-ci avant. Et c'était très difficile de savoir quoi faire », a rappelé Landgren.

Les autorités libériennes ont toujours rassuré les familles endeuillées que d’ici peu la propagation de l’épidémie à virus Ebola sera stoppée. « Je pense et j’espère que d’ici le 14 mai, le Liberia sera totalement libéré de la maladie », avait confié le 27 avril dernier la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, lors de son passage à Abidjan, la capitale ivoirienne.

Malgré cette belle victoire contre le virus, l’OMS estime que la vigilance doit être de mire: « À ce stade, l'épidémie semble être sous contrôle au Libéria. Mais l'Organisation mondiale de la santé a souligné que tant qu'elle n'a pas été éradiquée de l'ensemble de la région, il y a des risques qu'elle réapparaisse », a averti l’ONU.

À en croire, la Mission des Nations unies au Libéria (Minul), le tout dernier cas lié à la maladie, a été enregistré depuis le 20 mars 2015. Si aucun patient « n’est signalé au cours des trois prochains jours, le pays sera effectivement déclaré exempt de cette maladie », s’est félicitée mercredi la Minul avant d’implorer le même exploit en Guinée et Sierra Leone.

Selon les derniers chiffres de l'OMS, l’épidémie Ebola a fait au total 11.005 morts sur près de 26.000 cas, principalement au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone. La fièvre hémorragique a débuté en décembre 2013 en Guinée forestière avant de se propager dans les deux autres pays.