Lutte contre le paludisme: l'espoir de la vaccination

Jeudi 2 Mai 2024 - 13:38

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le paludisme est une maladie qui a fait plus de 600 000 morts en 2022, 95% d’entre elles en Afrique. Pour prévenir des risques du paludisme, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande depuis octobre 2023 deux vaccins qui permettent de lutter efficacement contre la maladie.

Des campagnes de vaccinations ont récemment été mises en place sur le continent. Il aura fallu plus de 30 ans pour développer un vaccin efficace contre le paludisme. Le premier, le RTS,S a été approuvé par l’OMS en 2021. Depuis 2019, 2 millions d’enfants à risque ont bénéficié du vaccin antipaludique (Ghana, Kenya et Malawi), entrainant une baisse du taux de mortalité infantile liée à la maladie de 13%, selon l'Unicef. Les enfants de moins de cinq ans sont les principales victimes du paludisme et représentent 80% des décès dans le monde. Il est donc recommandé d’administrer les vaccins aux nourrissons dès l’âge de 5 mois à raison de 4 doses dans les zones de transmissions modérées et élevées. Selon l'organisme Gavi, l'alliance du vaccin, une vingtaine de pays d'Afrique devraient intégrer dès cette année des programmes de vaccination infantile dans le cadre de leur politique de lutte contre le paludisme.

Vaccination

C’est le cas au Bénin, où la vaccination va démarrer par les zones où la mortalité liée au paludisme est élevée. Le pays est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S contre le paludisme. Sur la fiabilité, le gouvernement met en avant l’homologation de l’OMS. Le ministre de la Santé expliquait récemment que « la vaccination reste l’une des stratégies les plus sûres et les plus efficaces ». La Côte d’Ivoire met aussi l’accent sur la prévention en milieu communautaire. Le pays devrait, d’ici juin, recevoir les premières doses de vaccins contre le paludisme afin de réduire la mortalité infantile. 

Moustiquaires

L’autre solution pour lutter contre le paludisme, ce sont les moustiquaires. Celles-ci sont des outils de nouvelle génération car elles sont imprégnées de deux insecticides au lieu d’un seul. « Le produit dont est imprégnée la moustiquaire va tuer le moustique avant même qu’il puisse atteindre la personne. Mais le problème, c’est qu’avec le développement de la résistance des moustiques, les produits qu’on utilisait depuis 20 ans sont devenus de moins en moins efficaces », à en croire le directeur exécutif d’Unitaid, Philippe Duneton.  Bilan pour ces moustiquaires 2.0 : 20 à 50% d’efficacité en plus. Elles auraient déjà permis d’éviter 25 000 morts dans les 17 pays où les moustiquaires sont déjà utilisées.

Noël Ndong

Notification: 

Non