Mali : la communauté internationale s’insurge contre la recrudescence des attentatsLundi 9 Mars 2015 - 12:10 Après les attaques contre les positions de la mission onusienne à Kidal (nord), et le massacre survenu dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant à Bamako, la communauté internationale a affiché une fois de plus sa détermination à intensifier la lutte contre le terrorisme. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné avec fermeté ses actes terroristes, et souhaité qu’une enquête rapide soit menée afin de traduire les responsables en justice. « Il exprime son appréciation pour la réponse rapide des institutions maliennes de maintien de l'ordre et félicite la police de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali pour son appui aux efforts d'enquêtes en cours », a fait savoir son porte-parole. John Kerry, le secrétaire d’État américain, a fait part de son indignation face « aux actes horribles et lâches ». «Ouvrir le feu dans un restaurant rempli de civils innocents, ne fait que renforcer notre détermination à combattre le terrorisme sous toutes ses formes où qu’il survienne », a martelé le chef de la diplomatie américaine. Même son de cloche du côté de la France. Le président français, François Hollande a dénoncé avec « la plus grande force le lâche attentat», et promis soutenir le Mali dans cette lutte contre le djihad. À cette occasion, les deux pays se sont engagés à adopter des mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali et à coopérer sur l’enquête en cours. En outre, l'ambassade de France à Bamako, « a constitué une cellule de crise, averti les Français dès cette nuit et renforcé la sécurité de nos implantations en liaison avec les autorités maliennes. La vice-présidente de l’Union européenne(UE), Federica Mogherini a, quant à elle, salué les mémoires des victimes, notamment celle de l’officier de sécurité de la délégation de l’UE au Mali, un ressortissant belge. « Ces actes ne peuvent que renforcer l’importance de parvenir à la conclusion d’un accord de paix au Mali afin de garantir que la loi, l’ordre et la sécurité soient respectés dans l’ensemble du pays », a-t-elle dit. La recrudescence des violences meurtrières attribuées aux groupes islamistes, intervient à un moment où le gouvernement malien et les différents groupes armés du nord, sont en passe de signer un accord de paix sous l’égide de la médiation algérienne à Alger. Ce 8 mars, la base des Casques bleus de la Minusma à Kidal, a été la cible des tirs de roquettes et d’obus, faisant trois morts dont deux enfants. S’exprimant à l’occasion de la Journée internationale de la femme dimanche soir, le chef de l'État malien, Ibrahim Boubakar Keïta, a tenu rassurer ses concitoyens « nous sommes debout, nous sommes sereins, nous ne sommes pas dans la peur, il n’y a pas de psychose, ils ont échoué et ils échoueront. Ils ne nous feront pas peur ! Nous disons non, non et non à cette forme qui n’a rien, absolument rien d’islamique. Et ceux qui ont osé le revendiquer , ils le paieront au plus cher ». Il a par ailleurs approuvé la volonté de son gouvernement à poursuivre la voie de la paix et du dialogue dans le cadre des pourparlers inter maliens en cours à Alger. Fiacre Kombo |