Migrations internationales : l’opération Navfor Med lancée en méditerranéeLundi 22 Juin 2015 - 12:30 Dans le but d’améliorer la collecte et le partage de renseignements sur les réseaux de passeurs et de s’attaquer à leurs bateaux, l’Union européenne a lancé le lundi 22 juin, au Luxembourg, une mission navale de lutte contre le trafic des migrants en méditerranée. L’opération Navfor Med, lancée par les ministres des Affaires étrangères de l’UE lors d’une réunion mensuelle, sera limitée dans un premier temps à une surveillance accrue des réseaux de passeurs. Les premiers déploiements de navires, sous-marins, d’avions patrouilleurs et de drones européens sont attendus dans une semaine, a indiqué la Commission aux Affaires étrangères de l’organisation européenne. Pour l’heure et en raison de l’absence d’un feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies à l’usage de la force dans les eaux libyennes, cette opération dirigée par un amiral italien sera limitée à une surveillance à distance des côtes, d’où partent la grande majorité des migrants qui tentent de gagner l’Italie. Il s’agira donc d’améliorer la collecte et le partage de renseignements sur les réseaux de passeurs. Le ministre français de la Défense, Jean Yves le Drian a expliqué la stratégie que l’UE entend utiliser dans le cadre de la mission Navfor med en ces termes : « Première phase : nous collectons ensemble les renseignements. Où sont les passeurs ? (…). Ensuite deuxième phase : il faut intercepter en haute mer les navires permettant aux passeurs de s’enrichir » Pour Jean François Dubost de l’ONG Amnesty International, l’opération ainsi lancée doit respecter les droits humains. « C’est dans nos recommandations, a-t-il déclaré, qu’à la frontière, on ne se comporte plus de façon répressive, mais d’abord de façon humaine et respectueuse de la dignité des personnes ; que l’on n’emploie pas des moyens comme des barbelés, des lames de rasoir, ou des tirs en balles de caoutchouc, comme cela a pu être le cas en Espagne, ou tout autre dispositif vraiment répressif, qui donne l’impression qu’on est face à une menace, alors qu’on est d’abord et avant tout face à des personnes humaines. » Rappelons qu’en fin avril dernier, l’UE avait promis d’agir après la mort de 800 migrants au large de la Libye.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |