Musique : Toube Apocalypse fait désormais cavalier seul

Lundi 3 Novembre 2014 - 15:30

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Le chanteur vient de quitter les rangs de l’orchestre Viva la Musica depuis quelques jours mais se considère toujours comme membre à part entière de « la famille ».

Jean Apocalypse, dit ApocaderoEn phase de constitution de sa propre formation musicale, Jean Apocalypse, dit Apocadero procède au recrutement de musiciens et chanteurs. En effet, décidé à se lancer en solo après pratiquement quinze ans passés au sein de Viva la Musica, il entend tout de suite se mettre en selle. Fort de l’avantage qu’il a eu de posséder déjà en propre des instruments, don reçu d’un mécène dont il a su s’attirer la sympathie, il pense ne pas éprouver trop de mal à débuter son projet. Du reste, voilà deux ans qu’il s’est essayé un peu à l’aventure avec Tribune d’honneur un premier album réalisé avec l’aval de son patron d’alors, Papa Wemba.

Recruté dans la vague Nouvelle Ecrita- Bana Malongi, Apocadero dit avoir choisi de partir comme un majeur qui se défait de la tutelle de son géniteur et non comme un dissident. Ce serait donc un départ consenti, ou du moins réalisé avec la bénédiction de Papa Wemba. Ex-vice président de Viva la Musica, poste qu’il a occupé à partir de 1999, Apocadero a embrassé la chanson par passion.

Gradué en ingénierie de l’Institut supérieur des techniques appliquées (Ista) veut désormais s’afficher non pas comme simple interprète mais bien sous l’étiquette d’auteur-compositeur. En effet, le passage à Viva la Musica lui a permis de peaufiner son pratique artistique et de compter à son actif au moins les dix titres de Tribune d’honneur. À noter que sa passion pour l’art d’Orphée s’est exprimée bien avant son intégration dans l’équipe de Papa Wemba. Il a fait ses débuts dans Mala Uomo, un orchestre de Kikwit avant de joindre Kinshasa pour des raisons d’études.

En secondaire dans sa province natale, le Bandundu, il nous revient qu’il est passé successivement de Zanela Musica et Bokulaka Teke Teke, tenus pour deux groupes musicaux en vue de l’époque dans sa contrée d’origine. Parvenu dans la capitale, il arrive à concilier études et musique en intégrant divers orchestres. Ce fut d’abord Les Pétroliers de Masina Petro Congo, ensuite Académie Bokulaka de Kingabwa, puis Ista Mushetu de l’Ista. De manière plus professionnelle, il entre dans les rangs de Tambours Levallois de Masina avant de se joindre au groupe d’accompagnement de Bailo Canto Reddy Amisi, un ancien lieutenant de Viva la Musica. Ce fut l’ultime étape avant qu’il ne rejoigne lui aussi l’orchestre que Reddy avait quitté quelques années plus tôt.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Jean Apocalypse, dit Apocadero