Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
NotationMardi 1 Avril 2014 - 2:24 Alors que vont débuter, à Washington, les assemblées de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, les experts de la finance internationale s’étonnent à juste titre que le Congo n’attache pas l’importance qu’il convient à ce qu’il est convenu d’appeler, dans le jargon de la finance mondiale, sa « note souveraine ». Sans entrer dans le détail, ce terme quelque peu abscons désigne le degré de confiance que la communauté financière peut accorder à un État. Il résulte de la combinaison de multiples facteurs parmi lesquels figurent en bonne place la croissance économique, la stabilité intérieure, l’amélioration de la gouvernance, la bonne tenue des finances publiques, mais également le paiement de la dette intérieure et extérieure de l’État. Si, pour une raison ou pour une autre, la « note souveraine » stagne, les organismes de crédit internationaux et les investisseurs s’abstiennent de miser sur le pays concerné ; si, en revanche, elle s’améliore de façon significative, elle permet à ce dernier de se procurer dans de bonnes conditions les capitaux nécessaires pour son émergence. Au terme des quinze années de travail intensif qui lui ont permis de se reconstruire, le Congo est certainement l’un des pays africains qui méritent la plus grande attention de la communauté financière internationale. Sa stabilité intérieure, sa richesse naturelle, ses infrastructures en amélioration constante, sa croissance démographique, son dynamisme économique, son influence régionale grandissante en font l’un des pays du continent sur lequel il est le plus raisonnable, le plus logique, le plus rentable de miser. Mais encore faudrait-il qu’il se mobilise réellement pour se faire mieux connaître de la communauté financière internationale, ce qui n’est apparemment pas encore le cas. Tout mettre en œuvre pour que la « note souveraine » du Congo s’améliore rapidement, fortement, puissamment est sans aucun doute, aujourd’hui, l’un des objectifs prioritaires que devraient se fixer les autorités de notre pays. S’il est atteint dans un délai raisonnable, il n’est pas interdit, en effet, de penser que Brazzaville pourrait devenir la plaque tournante financière de cette région en pleine émergence qu’est aujourd’hui le Bassin du Congo. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |