Disparition: décès de Thierry Tassez, maire de VerquinLundi 3 Février 2025 - 8:53 Alors qu’il séjournait avec son épouse à Chambord, commune française située dans le département du Loir-et-Cher, Thierry Tassez, ami de la République du Congo, est décédé brutalement la mi-journée du 2 février, à l’âge de 67 ans. C’est une bien triste nouvelle qui nous touche que l’annonce du décès de cet ami exceptionnel qui portait et défendait la République du Congo dans les grandes réunions en France, notamment au sein du Conseil national des élus français dont il était président national. Élu successivement maire de Verquin depuis 2001 durant trois mandats, Thierry Tassez avait offert un bout de sa terre de Verquin à la République du Congo pour y ériger la stèle : "Brazzaville, capitale de la France libre", qui fait la fierté des Franco-Congolais de passage dans les Hauts de France. Il avait imposé la destination Congo dans les agendas du conseil régional, du département Pas de calais, et auprès des élus, des Verquinoises et Verquinois. « La République du Congo, je l’ai découverte, non pas dans les livres, mais grâce à un ami, un camarade socialiste, le Pr Brice Arsène Mankou, élu municipal, qui m’en a parlé la première fois au Congrès de Poitiers, grâce à une rencontre organisée par Frédéric Cuvilier, ancien ministre de la Mer et maire de Boulogne-sur-Mer, qui nous a donné l’occasion de nous rapprocher », disait-il. À partir de cet échange, le maire de Verquin avait retenu le rôle de la République du Congo lors du pan d’histoire de la Guerre Mondiale présentant la bravoure des soldats partis de Brazzaville, capitale de la France libre et morts pour la France. Il avait retenu qu’en 1940 et pour plusieurs années, Brazzaville a été la capitale de la France libre. Ce n'était pas Londres où effectivement, le général de Gaulle résida jusqu'en 1943. C'était Brazzaville où il fit plusieurs séjours, certains assez longs en s’assurant que c'est là et là seulement que pouvaient prendre naissance les pouvoirs provisoires de la France en guerre. Là et là seulement, en terre française. C'est de là qu'émettait via les ondes courtes "La voix de la France libre", Radio Brazzaville où le général de Gaulle pouvait faire passer tous ses messages, mieux qu'à la BBC. Parce que Brazzaville, c'est, en effet, par le truchement de la personnalité du gouverneur Félix Éboué, la présence du général de Gaulle, cette capitale de la France libre, celle qui fut le refuge de l’honneur et de l’indépendance de la France. C'est le lieu aussi où partira la colonne Leclerc vers Koufra, puis vers la Libye mussolinienne avant de participer à Bir Hakeim. Un bout de la terre de Verquin concédé au Congo La libération de la France fut aussi française, elle le fut par ces Françaises et ces Français d'Afrique en Afrique équatoriale française et au Cameroun, qui n'avaient jamais foulé le sol de l'Hexagone et sont partis mourir sur les rives de la Méditerranée, en Provence ou en remontant jusqu'en Alsace, pour des milliers sans aucun espoir de ne jamais revenir chez eux. C’est de cette édification de l’histoire de "Brazzaville capitale de la France libre", après approbation du Conseil municipal, que Thierry Tassez avait concédé un bout de la terre de Verquin pour y ériger une stèle selon la volonté du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui avait dépêché à l’époque, le 15 février 2019, son conseiller diplomatique, Bienvenu Okiemy, pour l’inauguration. Depuis cette année, plusieurs personnalités se sont succédé pour venir célébrer le manifeste de Brazzaville, capitale de la France libre. C’est le cas du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, fait citoyen d’honneur de la ville de Verquin en 2020. Par la suite, la stèle aura été honorée par l’ambassadeur de la République du Congo en France, Rodolphe Adada ; Lydie Pongault, en tant que conseillère à la Culture du chef de l’État avant son poste de ministre de la Culture ; Belinda Ayessa, directrice du mémorial Pierre-Savorgnan-de- Brazza ; Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale. Entretemps, Thierry Tassez, en compagnie du Pr Brice Arsène Mankou, avaient été reçus par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à Brazzaville. L’année dernière, il a été fait docteur Honoris causa, par le Centre de valorisation de Tunis et l’Institut de recherche en Sciences appliquées (IARPA) en remerciement de l’érection de cette stèle, par le Pr Brice Arsène Mankou, Vice–président chargé de la Coopération et des relations internationales du CVPT et IARPA. Presque sur la même longueur d’ondes que le président français, Emmanuel Macron, qui avait exprimé, le 4 mars 2023 à Brazzaville, la nécessité de faire connaître en France et en Afrique le fait que la France libre fut aussi une France africaine, de son côté, Thierry Tassez menait un de ses combats mémoriels qui consistait à ériger prochainement, à Brazzaville, la réplique de la stèle de Verquin "Brazzaville, capitale de la France libre". Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Thierry Tassez lors de la cérémonie des Vœux 2025 Notification:Non |