Objectifs du millénaire pour le développement : la lutte contre le paludisme préoccupe deux eurodéputés

Mercredi 22 Avril 2015 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Alors que l'échéance fixée pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) arrive à son terme cette année, les eurodéputés Maurice Ponga et Cristian Dan Preda ont fait le point sur la lutte contre le paludisme.

L’année européenne pour le Développement (EYD15) souligne le rôle clé que peut jouer l’Union européenne dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté ainsi que pour un développement social et économique durable.  Le mois d’avril est axé sur les problématiques de santé dans les pays en développement. Il s’agit de faire le bilan des objectifs sanitaires des OMD et de réfléchir aux priorités de l’agenda post-2015 en matière de santé publique mondiale.

Le Paludisme : un défi sanitaire majeur à relever

Sixième objectif pour la période 2000-2015, la lutte contre le paludisme aurait porté. L’Organisation mondiale de la santé (OMS)  indique que la distribution à grande échelle de moustiquaires, de traitements antipaludiques et d’outils de diagnostic rapide ont permis de faire baisser la mortalité liée au paludisme de 47 % entre les années 2000 et 2013.

Mais le paludisme reste un défi sanitaire majeur. Il fait plus de victime que toute autre maladie transmissible, à l'exception de la tuberculose. Un demi-million de personnes y succombent chaque année, principalement en Afrique et en Asie du Sud-Ouest. Sont particulièrement touchés, les enfants de moins de 5 ans; et 7 % en gardent des séquelles neurologiques durables, d'après l'OMS.

Le paludisme : un bilan en demi-teinte

Vu le bilan en demi-teinte, les efforts pour la prévention et le contrôle du paludisme doivent être maintenus, sur le terrain et dans le cadre des objectifs de développement durable post-2015. L'engagement de la communauté internationale reste indispensable, ainsi que la mobilisation des acteurs concernés. L'implication des autorités des pays affectés doit s'inscrire dans une approche durable fondée sur la consolidation des systèmes de santé plutôt que dans la logique d'intervention ponctuelle d'urgence, souligne l'OMS.

Citant les exemples du Maroc et de la Turquie, pour la qualité des infrastructures de santé au niveau local, un meilleur approvisionnement d'antipaludiques et la qualification en personnels de santé, "déterminants pour la prise en charge au quotidien des populations touchées ou à risque".

À ces deux piliers, il faut ajouter le secteur privé, "un partenaire incontournable", selon la Commission européenne, qui relève l'importance de son rôle "en vue de parvenir à une croissance inclusive et durable dans les pays en développement", et le rôle des laboratoires  pharmaceutiques, et "le développement de traitements innovants susceptibles de contrer la résistance grandissante du P.falciparum". 

"Afin de continuer les progrès de la communauté internationale vers l’éradication du paludisme, l'Union européenne appelle les acteurs publics et privés à œuvrer ensemble afin de développer des solutions innovantes en matière de sensibilisation, de prévention, de distribution, d’accès aux soins, et de recherche et développement".

Noël Ndong