Paix et sécurité en Afrique : Nkosazana Dlamini-Zuma souligne la nécessité d’un partenariat renforcé avec l’ONU

Jeudi 12 Février 2015 - 12:00

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Une délégation du Groupe de haut niveau des Nations unies sur les opérations de paix, conduite par l’ancien président de Timor-Est Jose Ramos-Horta, a échangé le 10 février avec la présidente de la commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma. Les deux parties ont convenu de renforcer leur partenariat en matière de promotion de la paix.

Lors de leurs échanges, la présidente de la commission a dit que le renforcement de ce partenariat émergeant « représente un atout aussi bien pour les Nations unies que pour les Africains ». Pour ce faire, elle a souligné l’impératif de consultations continues entre les deux organisations, qui devraient commencer dès les premières phases des cycles de crise et de conflit sur le continent. Ce travail est dévolu au Conseil de sécurité des Nations unies et au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, en tant qu’organes mandants des deux organisations.

La présidente de la commission a indiqué que toutes les interventions africaines visant à promouvoir la paix et la sécurité sont guidées par le principe de la primauté du Conseil de sécurité des Nations unies dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Depuis la création de l’UA en 2002, a poursuivi Nkosazana Dlamini-Zuma, l’ordre politique international a connu des changements importants, et l’UA est devenue un acteur important s’agissant de la paix et de la sécurité sur le continent. Dans ce contexte, un partage de responsabilités commence à émerger dans lequel l’organisation africaine agit comme premier intervenant pour stabiliser la situation dans les pays confrontés à des conflits, créant ainsi les conditions pour que les Nations unies déploient, à un stade ultérieur, des opérations de paix.

Pour l’heure, l’organisation panafricaine estime que le maintien de la paix ne constitue qu’un des éléments du processus de restauration de la paix et de la sécurité dans les pays en conflit. Une stratégie à long terme devrait s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits, y compris la marginalisation socio-économique, la question des ressources naturelles, la gestion de la diversité et la gouvernance. Une telle stratégie doit aussi prêter une attention particulière au rôle des femmes dans le règlement des conflits, et identifier les voies et moyens permettant de promouvoir la mise en œuvre effective de la résolution 1325(2000).

Le Groupe de haut niveau a été informé que l’UA préparera une position commune africaine sur les opérations de paix qu’elle soumettra, le moment venu au Groupe. Cette position commune inclurait des recommandations spécifiques et concrètes pour faire avancer la mise en œuvre de la résolution suscitée. La délégation des Nations unies s’est quant à elle félicitée de la nomination, par la présidente de la Commission, d’une envoyée spéciale de l’UA pour les femmes, la paix et la sécurité.

Rappelons que le Groupe de haut niveau a été créé par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pour entreprendre une revue des opérations de paix dans le cadre des efforts visant à les adapter aux défis auxquels le monde est confronté.

 

Nestor N'Gampoula