Plaidoyer pour l’amélioration de la pratique de l’aïkido au Congo

Mardi 8 Avril 2014 - 13:43

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Christian Mfouara, Congolais de la diaspora résidant en France, se dit prêt à apporter sa contribution pour l’amélioration de la pratique de l’aïkido au Congo. Joint au téléphone ce mardi 8 avril, il sollicite des instances de la discipline et des autorités nationales en charge des questions sportives que l’aïkido puisse être pris en ligne de compte comme activité de démonstration lors de l’ouverture des Jeux africains de Brazzaville 2015

Pour Christian Mfouara, les Jeux africains qui se dérouleront à Brazzaville en 2015 sont une aubaine non seulement pour tous les sports au Congo mais pourraient l’être aussi pour l’aïkido, une activité physique qui n’a pas qualité de sport car sans « compétition ». Art martial, créé par le grand maître Morihei  Ueshiba vers 1925, c’est la synthèse de pratiques martiales anciennes, proche des disciplines sportives comme le judo ou le kendo. En référence aux termes japonais, les pratiquants d’aïkido se répartissent en aïkidokas (pratiquants professionnels) et en aïkidoshugyoshas (pratiquant non professionnels, majoritaires).

Dans les années 1970, le maître Claude Walla, expatrié européen, a été l’un des initiateurs de la discipline au Congo permettant l’éclosion d’experts locaux, dont les figures emblématiques sont les maîtres Adamou Yaya et Marius Ossey. Pour lui, l’aïkido au Congo pourrait aussi bénéficier de la dynamique que vont enclencher les prochains jeux africains. « Sans hésitations aucunes, nous pouvons dire que ces jeux seront aussi une occasion à ne pas manquer pour les pratiquants et dirigeants de la discipline. Et avec plus de convictions, il appartient au monde de l’aïkido congolais d’anticiper sa prise en compte dans l’animation de la vie artistique, culturelle et sportive du pays », a-t-il dit.

En effet, pour Christian Mfouara, il serait judicieux de sortir l’aïkido de la situation dans laquelle il se trouve. Ainsi, les pratiquants sont appelés à se mobiliser pour tout d’abord reconnaître les forces et faiblesses de la discipline dans son expression régulière. Il appartient, selon lui, à chacun, surtout au niveau des instances, d’associer toutes les bonnes volontés pour mettre en œuvre des axes de développement.

Selon Christian Mfouara, les forces de l’aïkido reposent dans l'abnégation que montrent tous les pratiquants, hommes et femmes, tant ils s’investissent dans des conditions difficiles. Il y a de quoi être impressionné par la volonté de la plupart des pratiquants à parcourir des kilomètres à pied pour bénéficier des séances délivrées par des enseignants tout aussi dévoués. La première force est donc celle d’un potentiel humain disponible, motivé et réceptif. Et une autre force, c’est sa dynamique éducative, dans le strict respect même des principes d’harmonie que prône l’aïkido : on ne peut qu’applaudir et admirer l’expérience régulièrement renouvelée « Aïki Vacances ».

Pour terminer, Christian Mfouara épingle des faiblesses, évoquant l’absence de diffusion à l’échelle nationale, car la pratique de ce sport est encore limitée aux deux métropoles que sont Brazzaville et Pointe-Noire. À cela s’ajoute le manque d’infrastructures adéquates et de proximité confinant à un réel dénuement. « Je lance un vibrant appel aux pratiquants de ce sport pour dynamiser de plus belle la discipline. Et aux autorités sportives nationales, je souhaite qu’elles aient un autre regard sur cette discipline pour qu’elle ne soit pas le parent pauvre des arts martiaux pratiqués au Congo », a-t-il conclu, précisant qu’il pouvait être contacté par courriel à l’adresse suivante : mfouara@aol.com

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Christian Mfouara (© Adiac).