Projet "Popul’Art" : les Ateliers Sahm lancent la deuxième phaseMardi 2 Mai 2023 - 16:00 La deuxième phase du projet "Popul’Art" a été lancée à travers une conférence de presse organisée par les Ateliers Sahm, porteurs dudit projet, à leur siège de Mpissa-Bacongo, deuxième arrondissement de Brazzaville, le 1er mai, pour une durée de huit mois. Projet d’initiation aux métiers d’art, "Popul’Art" s’adresse aux jeunes filles et garçons de 10 à 25 ans des douze départements du Congo. Il a connu un grand succès lors de sa première phase, réalisée entre 2021 et 2022, dans les quartiers de Brazzaville et dans le département du Pool, avec des activités liées à la danse, à la musique, aux arts plastiques et au théâtre. Dans sa deuxième phase financée par l’Union européenne avec le soutien de l’Organisation des États de l'Afrique-Caraïbe-Pacifique, "Popul’Art" sera encore plus engagé et novateur. Il proposera également du cinéma afin d’impacter plus fortement l’imaginaire du jeune public et de l’outiller pour s’exprimer. Ce projet, imaginé à Brazzaville à partir des besoins locaux, intègre des rencontres et ateliers de formation à Marseille en France. L’ambition est de donner une place centrale à l’art comme outil de communication positive, de cohésion sociale, d’épanouissement de la jeunesse des quartiers et de dynamisation des territoires dans un contexte de délinquance juvénile en augmentation. "Popul’Art" constituera, à ce titre, un des maillons dans la lutte contre ce fléau. L’objectif principal est de promouvoir l’art comme un outil de communication positive, un levier de cohésion sociale, d’épanouissement de la jeunesse des quartiers et de dynamisation des territoires. Quant aux objectifs spécifiques, il vise à lutter contre les inégalités et les discriminations à l’égard des jeunes et, en particulier, sur la femme dans l’industrie culturelle, d’éveiller la sensibilité et les capacités artistiques comme voie d’autonomisation de groupes vulnérables et marginalisés : jeunes filles, jeunes filles mères, les communautés LGBT, les enfants de la rue, les albinos, les personnes handicapées. Il vise également à créer une dynamique dans les départements et en particulier dans les lieux où l’art ne s’invite presque jamais, ainsi que de connecter émotionnellement la population, particulièrement les jeunes, à l’impact positif de l’art dans leur quotidien. Un projet destiné à 150 jeunes filles et garçons D’après le porteur du projet, les bénéficiaires directs que sont les 150 jeunes filles et garçons de 10 à 25 ans par département seront éduqués artistiquement et auront des méthodes de création, d’expression ainsi qu’une meilleure connaissance de leur droit. Quinze comédiens, metteurs en scène, scénographes et auteurs se professionnaliseront après avoir été formés par un metteur en scène, auteur et directeur de théâtre et festival internationalement reconnu. Un régisseur son et lumière sera formé dans un grand théâtre et outillé aux matériaux de dernière génération. Les bénéficiaires finaux, artistes formateurs seront désormais en contact avec les réalités des villages et auront des clés pour créer à l’avenir des œuvres qui seront accessibles à leur public parce qu’en corrélation avec leur identité et leur singularité culturelle et auront ainsi de meilleures chances de se développer économiquement, localement, autant que de porter une œuvre à l’international qui soit originale et ainsi plus forte. Quant aux collectivités qui vont héberger les activités de création dans différents quartiers et villages, elles auront une meilleure connaissance de la création contemporaine. Le public, pour sa part, bénéficiera des spectacles et des projections cinématographiques de qualité reflétant leur réalité et ouverts à une diversité d’imaginaire. A la suite de la réalisation de la première partie du projet "Popul’Art" dans les quartiers de Brazzaville ainsi que dans le département du Pool, les équipes de sensibilisation et de formation ont constaté combien le besoin d’art et de culture s’était exprimé et de quelle manière ils pouvaient servir d’exutoire aux réalités du quotidien dans les collèges, dans les rues, chez l’habitant. L’art ayant ce pouvoir de réunir et de laisser exprimer le dicible et l’indicible, la perspective du projet est de sortir des murs des Ateliers Sahm et d’aller vers la population. Les Ateliers Sahm, porteurs du projet "Popul’Art", sont un lieu d’expérimentation, de démonstration, d’échange et de partage des savoirs pour des plasticiens, écrivains, cinéastes ou artistes issus des arts vivants. Ils ont pour objectif de promouvoir et diffuser différentes expressions culturelles et artistiques tout en mettant un accent sur la formation des jeunes artistes et leur mobilité sur le plan national comme international. Le centre donne également une place de choix aux enfants de différents quartiers de Brazzaville en les initiant aux métiers d’art grâce aux projets Bana’Arts (entre nos murs) et Popul’Art (hors les murs). La formation occupe une place importante en marge d’événements organisés ou co-organisés par les Ateliers Sahm ou en partenariat avec des structures telles que l’Institut français du Congo. Hormis ce fonctionnement au quotidien, le centre organise deux grands événements phares : la rencontre internationale d’art contemporain, ainsi qu’un projet intitulé « Esthétiques en partage au-delà des géographies ». Notons que le projet "Popul’Art" est placé sous la direction de Bill Kouélany et coordonné par Chris Moumbounou. Il a pour partenaires Montevidéo, Marseille, France, Mayo, Pefaco hôtel Maya-Maya. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :1-Bill Kouélany, Chris Moumbounou et autres / Mirna
2-Les participants à la conférence de presse / Mirna
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