Reprise du championnat de football : les dirigeants des clubs maintiennent leur position

C’est la principale conclusion arrêtée au cours de l’échange entre le directeur de cabinet et les représentants des clubs au sujet de la reprise du championnat national de football. 

Reprendra ou ne reprendra pas ? La question n’a pas trouvé de réponse le 3 septembre. Au sortir du Salon VIP du stade Alphonse-Massamba-Débat, les dirigeants des clubs interrogés sur la question ont clairement donné leur position. Le ballon ne roulera que si le paiement de la subvention qui leur est allouée par le président de la République est effectif.

C’est dur d’être président d’un club au Congo. Pendant les échanges, les dirigeants ont étalé toutes leurs difficultés à entretenir une équipe de football. « Nous faisons des sacrifices mais  nous ne gagnons rien. C’est par simple passion que nous investissons beaucoup pour entretenir nos joueurs », disait l’un d’entre-eux, estimant que les dirigeants des formations sont au bout de leurs efforts.  Pour eux, le déplacement de Brazzaville à Pointe-Noire ou vice-versa d’une équipe ne coûte pas moins de trois millions de francs CFA. Dans les chapitres à prendre en ligne de compte, ils ont évoqué les billets aller/retour des vingt-cinq membres de la délégation à supporter, leur hébergement et les primes. À cela s’ajoute le paiement mensuel de chaque joueur et la prime de signature.  Du point de vue pratique, ont-ils soutenu, les 10 millions par trimestre ne répondent pas mais ils  soulagent tant soit peu  les charges auxquelles les présidents des clubs font face.

Par rapport à leur préoccupation, les représentants du ministère se sont expliqués quant au non-paiement du deuxième trimestre aux clubs. Le financement qui était déjà disponible avait permis, selon eux, de payer la moitié de la dette de Noël Tosi, ancien sélectionneur des Diables rouges seniors pour échapper à la menace de la Fédération internationale de football association (Fifa). La Fifa menaçait de suspendre le Congo de toutes les compétitions internationales si le litige qui l’opposait à Tosi n’était pas réglé. Vu l’urgence, prêt de 80 millions de francs CFA ont été versés à Noël Tosi.  Le ministère comptait, par ailleurs, sur d’autres lignes pour faire face aux clubs mais la sortie des fonds pose problème. « Le gouvernement par le biais du ministère prend ses engagements à pouvoir entreprendre les démarches auprès du Trésor pour mobiliser les fonds et de les mettre à la disposition de la Fédération congolaise de football » C’est la promesse faite par Urbain Akambo, le directeur de cabinet du ministre des Sports et de l’Éducation physique aux clubs. L’arrêt de la compétition a des lourdes conséquences sur des équipes qui représentent le Congo à des compétitions internationales et à la Fécofoot qui doit se conformer au calendrier de la CAF.