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Savoir raison garder

Lundi 10 Novembre 2014 - 9:27

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Ne nous laissons pas égarer par les évènements qui se déroulent ici ou là en Afrique, donnant à penser que notre continent s’enfonce dans le désordre politique alors même qu’il se trouve en pleine émergence. Concentrons-nous plutôt sur les problèmes que le Congo, comme tous les pays qui l’entourent, doit résoudre rapidement : la formation et l’éducation des nouvelles générations, l’amélioration des conditions médicales et sanitaires, la construction des grandes infrastructures de communication dont dépend  l’aménagement du territoire, la sécurité individuelle et collective, la protection de l’environnement, la modernisation des institutions et, donc, de la gouvernance.

Le débat public qui s’engage, chez nous comme ailleurs, autour d’une révision ou d’un changement de la Constitution est utile, sinon même nécessaire, étant donné l’évolution rapide de la société congolaise ; mais il ne doit pas avoir comme conséquence d’interrompre la marche en avant du Congo. Quelles que soient donc les décisions que prendront dans les mois à venir les autorités de la République, celles-ci ne sauraient s’accompagner d’un blocage du long et patient processus qui nous a permis de redevenir ce que nous sommes aujourd’hui, c'est-à-dire une nation unie et bien vivante.

À ceux qui seraient tentés de profiter des évènements extérieurs pour bloquer la nécessaire évolution de la gouvernance publique, nous ne saurions trop conseiller de relire avec attention l’histoire des vingt dernières années qui vit se dérouler tant de drames humains provoqués par l’incapacité de la classe politique à prévoir les conséquences inévitables de ses errements. Et s’il est un conseil que cette même classe politique devrait suivre aujourd’hui, c’est bien de « savoir raison garder » comme le suggère l’adage populaire ; autrement dit de ne pas se lancer à corps perdu dans des polémiques stériles qui seraient inévitablement perçues par le peuple comme un dangereux immobilisme.

Il revient au pouvoir de dire comment il envisage l’avenir et aux citoyens d’approuver ou de désapprouver ses propositions. Les politiques, quant à eux, ne doivent pas oublier les dérives provoquées, dans un passé qui n’est pas si lointain, par leur fâcheuse tendance à dresser la nation congolaise contre elle-même.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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