Sierra Leone : des jeunes en colère contre des mesures anti-Ebola affrontent la policeMercredi 27 Janvier 2016 - 15:00 Plusieurs dizaines de personnes sont descendues mardi dans les rues, armées de bâtons et de pierres en raison de la fermeture par les autorités des marchés, boutiques et divers commerces, pour tenter de réduire les risques de propagation du virus Ebola. La situation a dégénéré lorsque la police s’est déployée pour faire respecter la fermeture de la zone du marché. Elle a été prise à partie par des dizaines d’hommes et de femmes. Les violences qui ont fait au moins trois blessés se sont produites dans le nord du pays, où la situation était tendue depuis le week-end. Le premier cas confirmé d’Ebola depuis plusieurs mois dans le pays, Marie Jalloh, une étudiante de 22 ans, avait séjourné dans le district de Kambia où elle est tombée malade avant d’être transportée à Magburaka (nord), puis y trouve la mort, le 12 janvier. Une de ses proches a été testée positive la semaine dernière et était en traitement à Freetown. Plusieurs dizaines de personnes susceptibles d’avoir été en contact avec elle ont été placées en quarantaine dans plusieurs localités du Nord. Un chef coutumier local a expliqué que la colère couvait depuis que ces personnes ont été mises en quarantaine et environ cinquante autres se sont évanouies dans la nature. C’est ainsi que, dans le cadre de la recherche des contacts, les autorités ont ordonné à la police de fermer les marchés, commerces et boutiques de la localité, « seules les pharmacies étaient autorisées à ouvrir », a-t-il dit. D’après certaines sources, le calme était revenu mardi soir à Barmoi Luma, d’où les patrouilles policières se sont retirées à la demande des autorités locales. Déclarée en décembre 2013 dans le sud guinéen, l’épidémie d’Ebola a fait de nombreuses victimes (11.300 morts) en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia, selon l’OMS. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |