Spectacle : « Bidilu ya zamba », un engagement artistique pour protéger la planète

Organisé dans le cadre du Forest festival, « Bidilu ya zamba » est une création musicale originale et inédite, véritable ode à la forêt qui a émerveillé le public, le 4 novembre dernier, à l’Institut français du Congo. Créé avec humilité et bienveillance, ce spectacle interroge les rapports de l’humain à son environnement et réveille les consciences concernant les phénomènes qui mettent en péril la forêt et par conséquent l’humanité. Un engagement tant artistique que citoyen pour la protection de la planète.

Décor, fond sonore, lumière, habillement, présence scénique, paroles… tout était réfléchi au millimètre  près pour plonger les spectateurs dans l’univers de la forêt. On retrouvait sur scène : Mariusca la slameuse, Christian Ki-Bongo le faiseur des sons, Muleck le percussionniste, Séraphin Nkounkou le pianiste, papa François et sa harpe ainsi que Clément le rappeur de la communauté autochtone Aka venu spécialement d’Enyellé. Le spectacle « Bidilu ya zamba » s’est ouvert par le titre « Limbisa ngai », une sorte de confession à l’égard de la nature, interprété au rythme du slam et de la rumba. S’en est suivi un autre morceau qui fait la mise au point de la réalité actuelle du monde : déforestation, sécheresse, feu de brousse, etc. 

La suite du spectacle « Bidilu ya zamba » a notamment donné la voix aux peuples autochtones d’exprimer aussi leurs ressentis sur la déforestation car le phénomène touche beaucoup leur communauté, les délogeant de leur habitat naturel. « Et très souvent, on en parle peu alors qu’aujourd’hui le changement climatique affecte tout le monde. Qu’on soit Bantu, autochtone… D’où le fait de s’engager ensemble. Le but de ce spectacle est donc de sensibiliser la masse aux questions liées à la protection de l’environnement. En même temps, défendre les droits des autochtones et de cette nature qui nous donne tout mais que souvent nous n’avons pas conscience de la nécessité de la protéger », a souligné Mariusca Moukengue.

Assistant à ce spectacle, l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo, Giacomo Durazzo, a salué l’initiative et la prouesse des artistes qui ont livré une création musicale pleine de poésie et de fortes paroles pour susciter des émotions et de l’engagement autour de la question de la conservation des forêts. « L’homme ne fait pas suffisamment d’efforts pour les protéger car il les exploite de manière irrationnelle. Merci aux artistes car ce genre d’initiative sert d’inspiration pour tout le monde à tous les niveaux. La lutte continue ! », a-t-il dit.