Statut de la femme : la Commission des Nations unies donne le coup d’envoi de sa session annuelle

Mardi 10 Mars 2015 - 11:45

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Ouverte le 09 mars à New York, la rencontre a pour objectif de faire le point sur les progrès déjà réalisés et des efforts encore à faire en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes.

Les participants qui ne sont autres que les États membres de l’ONU, les organisations de la société civile et les organes de l’ONU vont également plancher sur la mise en œuvre de la déclaration de Beijing de 1995 et de la plateforme d’action.

Au cours de cette session qui marque aussi le 20ème anniversaire de ce rassemblement historique, il sera question de débattre, pendant deux semaines, de l’accès des femmes et des filles à l’éducation, à l’emploi et au travail décent.

Lors de sa séance d’ouverture, la Commission sur le statut de la femme a adopté à l’unanimité une déclaration politique marquant le 20ème anniversaire de la Conférence de Beijing.

 « Nous sommes ici parce que 2015 est une année cruciale pour faire progresser la cause de l'égalité des sexes. Si le nouveau programme de développement est véritablement transformateur, les femmes doivent être en son centre et devant », a déclaré Ban Ki-moon.

Pour le patron de l’ONU, les femmes continuent de souffrir de manière disproportionnée de la crise économique, des effets des changements climatiques, des déplacements causés par les conflits, et de persécutions.

« Les groupes extrémistes continuent d’attaquer de manière systématique et vicieuse les femmes et les filles. La communauté internationale doit traduire son indignation sous forme d’assistance, de services, de soutien et de justice. Mais les femmes ne sont pas seulement des victimes. Elles sont des agents de progrès et de changement », a-t-il insisté.

Il estime que, les femmes et les filles ayant de l’autonomie sont les meilleurs agents de la croissance, le meilleur espoir pour la réconciliation, et la meilleure protection contre la radicalisation de la jeunesse et la répétition des cycles de violence.

Selon lui, d’importants progrès avaient été réalisés depuis la Conférence de Beijing en 1995. « En même temps, les progrès restent lents, ce qui est inacceptable, et les gains ne sont pas irréversibles ».

Dans son intervention, le Président de l’Assemblée générale, Sam Kutesa, a estimé que « l’anniversaire de Beijing représente une occasion historique pour mobiliser tous les acteurs afin d’accélérer et faire progresser de manière effective l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ».

Par ailleurs, il a encouragé les hommes et les garçons à s’impliquer de plus en plus pour aider à briser les préjugés sexistes et les normes et pratiques discriminatoires.

La directrice d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka a estimé qu’il fallait mieux lutter contre les problèmes affectant les femmes, y compris les conflits et les crises financières et environnementales. « Nous devons servir d'une meilleure manière les femmes handicapées et marginalisées celles qui sont visées pour leur orientation sexuelle », a-t-elle ajouté.

L’Administratrice du Programme des Nations unies pour le développement, Helen Clark Helen Clark a expliqué de son côté comment le PNUD a cherché à traduire la Plateforme d’action de Beijing en amélioration concrète pour la vie des femmes et des filles.

Yvette Reine Nzaba